samedi 31 janvier 2009

L'art de la relation, vu par Henri Gougaud

A partager avec vous, cet extrait d'une interview d'Henri Gougaud, dans le dernier numéro de la revue "Hypnose et Thérapies Brèves".
"Dans l'art du conte est un constat fondamental qui s'applique d'ailleurs à la relation en général : suivant le lieu d'où l'on parle, on touche le même lieu chez celui qui écoute. Autrement dit, si la parole émane de notre peur, nous réveillons la peur chez l'autre. Si elle vient de notre paix intérieure ou de notre tendresse, l'autre ne se sentira pas menacé et même il pourra s'ouvrir. On peut bien dire des mensonges, mais on ne peut mentir sur ce qu'on est. La parole conteuse est servante de la caresse. Elle ose sortir de notre raison et nous emmène dans le jardin de notre nature.
Cependant, au-delà de ce qui est dit, est nécessaire la présence du corps, du regard, de la musique de la voix. Nécessaire aussi est le choix de l'instant où les choses sont dites. Nécessaire est la relation, la communion qui unit deux êtres, chacun à l'un et à l'autre bout d'une impalpable vibration sonore. Que se passe-t-il quand ce fil invisible unit non pas seulement une bouche à une oreille, mais deux regards, deux esprits, deux souffles, deux vies dans un même instant ? [...]
Que se passe-t-il derrière les présences, le bruit des mots, les silences? On ne peut que flairer ces choses, les ressentir, écouter la musique infiniment ténue qu'elles allument en nous."

Pour ma part, je me souviens de chacun des instants où j'ai été en relation de cette manière, quel que soit le contexte. A chaque fois je me suis sentie entendue, nourrie ; lavée , prête à ce qu'advienne ce qui n'avait encore jamais éclos. Quel voyage ...

vendredi 30 janvier 2009

La petite touche en trop

L'énergie revient, un peu.
Et avec, cet enthousiasme qui rend la vie si belle, parfois un peu trop brillante, même.

Cette petite touche en trop, dont je sais qu'elle m'emmène là où je ne veux pas aller.
Loin de la sobriété.
Loin du calme et de la sérénité.
Loin de celle qui en moi est sage, et simple.

Alors, ce soir, aussitôt les enfants couchés, j'ai abusé du chocolat, et j'ai regardé un film pour que la journée finisse bien tard, histoire d'être un peu fatiguée demain.


mercredi 28 janvier 2009

2D


Un jour à tout lâcher,
à laisser les morceaux du puzzle se disperser,
délibérément.

Regard vague,
bouche pâteuse,
regard éteint.
Le temps de rien.

L'énergie me déserte.
Je me sens en deux dimensions,
sans consistance,
sans existence.

Pas envie de contacts,
ni même de solitude.
Absente ici.

Alors, dormir, encore ?!?

Le plus proche...

...de ce que je suis capable de dire aujourd'hui



mardi 27 janvier 2009

Apprivoiser les a-coups

Apprivoiser les à-coups de rythme,
en ces semaines dont la routine est absente.

Passer suivant les heures
de l'experte qui construit à celle qui écoute sans juger,
de celle qui regarde le souffle transformer le corps à la mère,
de l'amie en larmes à la femme fous-rires.

Accepter les regards,
les attentes des uns et des autres,
la remise en question incessante,
la liberté d'être ainsi changeante à mes propres yeux,
imparfaite toujours.

Saisir au vol le repos dès qu'il se présente,
repoussant les tentations curieuses,
la soif de contacts,
la recherche incessante
puisque la peur de la solitude s'éloigne.

Chercher l'immobilité, la légèreté, la fluidité,
suspendue entre deux courses folles.

Dormir surtout.

dimanche 25 janvier 2009

La rose et le réséda




Je trouve ce poème particulièrement émouvant d'être ainsi chanté.
Je l'écoute beaucoup en ce moment.

vendredi 23 janvier 2009

Petite exaspération

J'aimerais que ça sonne toujours juste.
Que les mots soient fluides, et les sourires lumineux.

Je voudrais trouver la bonne attitude,
celle qui aide sans peser.

Je me déteste bien pensante et moralisatrice
quand je m'y surprends.


Je le sais pourtant,
la perfection n'est pas un enjeu.

Et l'exaspération
fait le lit du délit d'orgueil

Ubris, toujours, et encore,
comme une ritournelle trop connue.


Un pied de nez s'impose
à l'application éperdue ;-)

jeudi 22 janvier 2009

Etre avec

A l'aune de l'être avec, j'ai essayé de mesurer ce lieu.

Être avec moi
il peut être selon les moments illusion, fuite ou réconciliation

Être avec les miens
Souvent il rime avec indisponibilité, dans un agenda déjà si chargé.
Mais si l'on considère que ce que j'y dépose ne les encombre plus,...

Quand à ma relation avec vous, il y a ceux que je connais et qui ont des nouvelles qu'ils n'auraient peut-être pas autrement, mais avec qui un coup de fil ou une rencontre en vrai serait bien plus fort,
ceux que j'ai rencontré dans des mondes virtuels puis découverts en vrai, et avec qui l'alchimie a opéré
ceux qui passent et avec qui des liens se tissent. Comment jauger le poids de ces partages ?
ceux qui passent, par curiosité, ou parce que "ça gratte".

Pas simple à mesurer.
Alors je reste indécise, je ne peux trancher entre investir et désinvestir.

Pas facile d'être "au juste nécessaire". Alors j'accepte d'osciller.

Et vous ?

mercredi 21 janvier 2009

Une vraie question

Que venez-vous chercher ici, vous qui passez par là ?

samedi 17 janvier 2009

[...]




[Éviter la tentation des mots...]

jeudi 15 janvier 2009

[ ]

Trouver le rythme,
l'abandon,
à la pulsation.

Débrancher la machine à comparer,
laisser le corps aller,
délasser les tensions.

Sortir des pas mesurés,
laisser la fantaisie s'emparer
de mon abandon.

Décantation,
libération,
méditation.


C'est alors que l'ombre est revenue
m'envelopper de son filet glacé.

J'ai senti ma crispation,
et ma colère brutale,
devant sa disparition.


Alors, partager le chagrin,
les moments envolés.

Et rentrer, le pas lourd,
les épaules courbées,
en attendant demain.


Chercher le courage
de trouver le silence,
à l'intérieur,
comme un chemin.

lundi 12 janvier 2009

Schéhérazade

Suivant une consigne de Kozlika

Violence, angoisse, mort annoncée.
Étrangeté dans l'ombre, une apparition soyeuse.
Comment cette voix ose-telle s'affirmer devant la force ?
Elle continue ses arabesques lentes, douceur de loukoum, circonvolutions du serpent charmé, charmeur.
L'autre voix succombe, et vibre bientôt à l'unisson.
Passion.

La mort s'est éloignée, une fois encore...

Vendredi, 10h15, une rose blanche à la main

Déposer ici mon chagrin, déposer là-bas une rose blanche.
Imaginer l'improbable et délirante nouvelle de sa disparition soudaine.

Me souvenir de lui, de sa présence.
Provoquant, drôle, décapant.
Sa gouaille, son insolence, sans cynisme pourtant.
Sa culture et sa délicatesse aussi.
Ses doutes, parfois.
Si vivant qu'il m'est impossible de m'imaginer ne plus le revoir.

Et pourtant.


Alors, vendredi j'irai, avec les autres, une rose blanche à la main, témoigner de mon respect et de ma tendresse pour cet homme que j'ai croisé, et qui s'en est allé.

[...]

jeudi 8 janvier 2009

La confiance

Elle m'avait approché il y a quelques semaines. Hier, quand elle m'a rappelée, j'ai d'abord pensé que c'était pour discuter de tout et de rien.
Mais non, c'était urgent.
Alors nous avons pris rendez-vous pour le soir même. j'ai limité le temps pour préserver mon temps de sommeil.

Longtemps elle a tourné autour de ce qui faisait mal, posant des questions sur la méthode. Je lui en ai exposé les principes fondateurs mais elle n'écoutait pas. Sa voix était si préoccupée.
Elle m'a demandé comment je pratiquais, s'est étonnée que je le fasse souvent par téléphone, et avec des gens de mon entourage. Je lui ai dit qu'elle seule pouvait décider s'il lui était possible de m'en parler, alors que nous nous connaissions personnellement et professionnellement. Que pour ma part ce n'était pas un problème avec elle. Et que la frontière avec mon autre travail était parfaitement étanche.
Je lui ai proposé de lui trouver d'autre noms. Mais c'était urgent, vraiment très urgent.

Un choix professionnel important, 24 heures pour le faire, et l'impression d'être coincée dans deux possibles perdants.
L'évolution entre l'approche prudente et le récit a été si soudain que j'ai mis un peu de temps à rassembler mes facultés d'analyse. J'ai essayé de mettre à jour les différents aspects du problème. La charge de travail, déjà trop lourde ; une relation peu satisfaisante car pas assez responsabilisante ; la peur de l'échec d'un côté, la peur de perdre des opportunités de l'autre. L'un était son rêve , l'autre comme une échappée encore à construire. Et cet evénénement personnel qu'elle ne voulait pas évoquer mais qui jetait une ombre sinistre sur son existence faite de travail, de travail, et de travail.

J'ai testé les liens entre les différents éléments. Le manque de responsabilisation et la charge de travail, la possibilité de revoir cette charge de travail, la possibilité qu'un choix laisse l'autre possible. Son degré de crainte pour sa propre santé. Sa marge de négociation.
J'ai souligné le fait que la type de question qu'elle se posait était une question courante à nos tranches d'âge, et saine.

Je lui ai dit parfois quelle solution j'avais du mal à ne pas privilégier, à cause du risque que je voyais à l'autre, et ce qui dans mon expérience personnelle me faisait dire ça. Elle a posé alors sa propre vision, qui était assez différente. Une voie s'éclaircissait nettement par rapport à l'autre.

Après deux bonnes heures, dont une de travail à proprement parler, nous avons eu le sentiment d'avoir fait le tour. Elle a conclut en me disant que je l'avais aidée, et qu'elle prendrait sa décision, seule. La conclusion a été amicale et chaleureuse.

Je doute, comme à chaque fois.
J'espère ne jamais cesser de douter.

mardi 6 janvier 2009

Synchronicité

7h45, j'attrape en vitesse un des livres à lire pour profiter de mon temps de transport
8h02, je me faufile entre de grands genoux pour m'asseoir dans le métro.
Et là, regard étonné de mon voisin. Je suis déjà prête à m'excuser de l'avoir bousculé quand il m'interrompt : "Oh, ce livre, il est merveilleux ! "

Et voilà qu'il me raconte comment il était tombé par hasard dessus il y a 8 ans, et comment ce livre avant changé sa vie, au point que depuis il l'a offert largement autour de lui. Mais que ça fait tellement longtemps qu'il ne l'avait revu...

Moment excellent de fraternité et de partage. Un de ces hasards bizarres posés comme des cadeaux sur le chemin.
Je n'en suis tellement pas revenue que je n'ai pas réussi à lire, après ;-)



Ce livre, c'est "Comment faire rire un paranoïaque" de Francois Roustang

dimanche 4 janvier 2009

La 6ème de la 6ème : ouverture

Jardin des Halles, 20 (?) Octobre 2007

Dans la suite de l'émouvante photo prise par Otir, voici la 6ème photo de la 6ème page de mon album web.

C'était un jour de grève très spécial, journée de vacances extra-ordinaire. Je traversais Paris à pied pour me rendre à mon cours de yoga, et l'atmosphère était étonnamment joyeuse avec ces cyclistes et ces piétons partout. Et quels cieux !

Si vous êtes tentés, n'hésitez pas à plonger dans vos albums et à publier la 6ème photo de la sixième page !

samedi 3 janvier 2009

2008 sous le signe de la perte et du renouveau...et 2009 ?

2008 est avant tout l'année où j'ai perdu mon père mais aussi

Ce que j'attends de 2009 :
  • la poursuite de ma reconversion : fin de ma formation à la résolution des problèmes humains, début de la formation de professeur de yoga, réflexion sur la forme de cette future vie professionnelle et sur la transition qui me permettra d'y aller en douceur.
  • la suite du renouveau de notre couple,
  • des découvertes toujours, et de belles rencontres
  • toujours désencombrer, simplifier
  • et surtout la quête d'un équilibre satisfaisant en dépit de la lourdeur de mon emploi du temps, avec du repos, de la solitude, des fêtes aussi, et de la disponibilité pour ceux qui me sont chers.
J'ai un peu le vertige devant la montagne que je vois devant moi, au point d'en trembler parfois. Mais retrouver les esquisses de mon rêve me redonne des forces quand je chancèle, tant ce que je construis y ressemble...

jeudi 1 janvier 2009

2009, toute une année pour ...



Tous mes voeux à ceux et celles qui passent par ici :-)