lundi 29 juin 2009

Le vaste pré autour

Il y a une semaine j'étais au fond de ma fatigue.

J'y trouvais la colère comme une force énorme pour sortir de ce puits, me reposer sur son bord, et l'énergie pour regarder le vaste pré qui l'entoure.

Tant de portes s'ouvrent, obstacles administratifs qui sautent, échos élogieux de mes pairs à en rougir, et ce matin, un accueil si généreux de mes projets qu'il m'a émue pour longtemps.

Je ne sais où me mènera cette route, mais je choisis de la parcourir, en prenant le temps de la dessiner, de l'explorer, de trouver ma pratique en chemin, seule ou avec d'autres.

Voilà, c'est dit.
Yapluka :-)

La force de colère ? un rappel à l'ordre si j'oublie qui je suis, ce que je me dois.

samedi 27 juin 2009

mercredi 24 juin 2009

Recouvrer la vue et l'odorat

Appeler la douceur, ça passe d'abord par le point de ce qui fait mal, des besoins insatisfaits.
Appeler la colère à la rescousse.
Prendre des mesures pour mettre un terme à ce qui est injuste.
Me positionner clairement.
C'est en cours.

Faire le point sur ma route,
Accepter d'imaginer la sortie du salariat,
me renseigner, prévoir les contacts à prendre, esquisser un plan de travail.
Même si rien de concret encore, des pistes s'ouvrent, qui me libèrent déjà.
Je sais qui je peux contacter pour commencer à explorer.

C'est bien sûr accueillir la douceur de l'amour et de l'amitié.
Sa tendresse,
des petits bras potelés autour de mon cou,
Ce petit mot en forme de fleur qui me touche tant
ces appels et ces messages,
ces conversations dans la cuisine en épluchant les fèves
ces confitures pleines de soleil et de rires.

Doux comme un rayon de soleil sur la joue.

Ça passe aussi par prendre soin de moi.
Dire que ça ne va pas.
Prendre quelques jours à ne rien faire,
ou en tous cas à ne pas travailler dans la dureté.
Voilà qui se fait.

Et puis, recouvrer la vue et l'odorat.
M'émerveiller de ce magicien jouant avec ses cartes dans le rer,
de la petite fille qui tourne et tourne autour de la barre du métro avec un sourire enchanté.
Être saisie par le parfum des acacias en fleur à la sortie du métro, et ralentir le pas.
Goûter la lumière éclatante qui décline doucement jusqu'à tard.

M'abandonner à la vie, de nouveau.
Retrouver le ciel.

mardi 23 juin 2009

Mise à la terre

Identifier que ça ne va pas, c'est accepter de faire le point pour aller mieux.

Ça ne veut pas dire que ce soit facile de me confronter à mes comportements inadaptés, de les accepter comme tels sans rejeter la faute sur l'extérieur, et de les dépasser.

Effort de dépasser l'orgueil, et soulagement.

vendredi 19 juin 2009

J'aspire à la douceur

J'aspire à la douceur, envers moi.
Et je ne sais ces temps-ci que me faire aspirer par tout ce que les autres attendent de moi, ou que je m'imagine qu'ils attendent...
Vieux démons que ceux-ci, et si rémanents encore.

Que faire pour sortir de ce train d'enfer ?
Certaines options sont plus violentes que d'autres.
Certainement.

J'aimerais être capable de me prendre dans mes bras, de pleurer et de me consoler à la fois.
Mais je suis trop tremblante pour le faire.
Fatigue et dégoût.
Pas envie de me faire du bien.
Peur de ce que je vais devoir entendre dans mes propres sanglots.
Fuite à nouveau.

Voilà, c'est dit.
Ce n'est déjà pas rien de dire que ça ne va pas aussi bien que je le clame d'habitude.
Mon enthousiasme me perdra.

jeudi 18 juin 2009

Déprime annuelle

Je ne sers à rien ici
Je perds mon temps,
Je perds ma vie à la gagner.

Je n'ai pas envie de rester,
je n'ai pas envie de rentrer,
j'ai envie de pleurer.

Effrayant de voir comment apprendre à aider les autres ne m'aide pas quand moi je ne suis pas bien.
Gâchis immense des possibles, et du bonheur de l'instant.
Que faire une fois que c'est posé là ?
que l'heure de se faire du bien est passé ?

J'ai même renoncé cette année à fêter le temps qui passe et est censé me rendre plus sage, plus souple, plus vivante.
Tout ça pour quoi ..je me le demande bien.
Déprime oui ; annuelle, pas sûr. Je n'ai pas recherché mes traces encore.

mardi 16 juin 2009

Sensations

Retour de deux jours de séminaire professionnel. Sensations en pagaille :

Celles qui dérangent :
  • retrouver l'air, les arbres, le ciel, comme une gifle en plein visage tant le manque est cruel,
  • vide de ces moments où la course s'arrête et où je ne sais plus quoi faire de moi tant je me suis perdue de vue,
  • ces regards qui ne sont pas chaleureux,
  • des conversations un rien hypocrites,
  • ces mots qui classent et enferment,
  • cette énorme ampoule au pied droit,
  • la culpabilité de goûter ce qui a été refusé à d'autres,
  • les yeux qui piquent du manque de sommeil.

Celles qui font du bien :
  • caresser du regard les oliviers, et le ciel immense par-dessus,
  • l'herbe humide de rosée sous mes pieds nus,
  • certains échanges faciles, et regards complices,
  • la danse, la danse, et encore la danse, réveillant mon corps, faisant circuler l'énergie, massant les endroits douloureux,
  • accepter d'être une danseuse médiocre, et rire de moi, tout en tournoyant dans des bras amicaux,
  • courir, sauter, jouer sous le soleil brûlant,
  • les jeux des papillons dans les sous-bois,
  • me lâcher dans effort dans des impros surprenantes ,
  • l'air chaud dans la nuit, et cet intense sentiment d'être vivante.

Et toujours en toile de fond ces interrogations :
  • Comment me sentir utile sans me faire dévorer par le système ?
  • Puis-je y rester tout en développant celle que je suis ?
  • Ai-je ma place demain dans ce monde-là ? Et si oui laquelle ?

vendredi 12 juin 2009

Navigation

Je navigue ailleurs qu'ici ces derniers temps, et en terres extrêmes.

Celles de ma vie professionnelle d'hier, avec un investissement décuplé. Cette proposition aussi, étonnante voire incongrue, que je ne déclinerai pas avant d'en avoir fait le tour, même si cela ne ravit pas mon patron actuel.
Celles de ma vie professionnelle de demain, avec quelques réalisations justes, et ces deux jours d'explorations qui me laissent sans voix, les yeux et le cœur pleins d'étoiles.
En trait d'union ce nouveau cv bricolé hier soir. Un coming-out d'un autre type, où j'ose être celle que je suis, entre ces deux pôles que je veux concilier.

Ce serait un grand pas si je ne plongeais dans le même temps dans les affres du surmenage. Mes vies professionnelles, ma vie de femme et de mère, les fêtes du mois, et toutes ces obligations que je me crée plus qu'en partie s'entrechoquent, m'écrasant parfois au passage. Je grimace, m'arrête un instant le temps de souffler, mais une pirouette, et hop, ça repart sur un train d'enfer. Toujours du trop, mais quasiment rien que du bon, du très bon même. Renoncer serait un crève coeur, je ne sais m'y résoudre.

A part ça ? Et bien vous me manquez ;-)


mercredi 3 juin 2009

Le papillon

Main crispée sur tout ce qu'elle cherche à retenir, en vain.


Ouvrir maintenant la main.
Un papillon s'y pose .
Le frémissement de ses ailes au contact de la peau.
Cette vie si fragile d'un jaune éclatant, les grands yeux noirs sur ses ailes, les minuscules antennes sensibles.

Accepter son envol quand le temps sera venu pour lui.



Accepter le temps qui passe,
l'urgence de vivre chaque instant.


Laisser éclater cette bulle,
pour que tout se colore à nouveau d'une robe d'arc-en ciel.

Et laisser la légèreté me porter.

mardi 2 juin 2009

Le damier

C'est un grand damier.
Des cases blanches, et des cases noires.
Petit à petit, de moins en moins de cases blanches, au point que les seuls trajets possibles deviennent très limités.
Étouffement, mort lente. Pire encore tant l'angoisse est terrible.

Mais la bonne nouvelle, c'est qu'il suffit de poser un pied sur une case pour qu'elle devienne blanche.
Un pas prudent, et bientôt une danse endiablée. Car l'air revient, et avec lui, l'envie de rire, de partager.

En sortant d'"Looking for Eric", un film que j'ai beaucoup aimé.
Il n'est pas impossible que j'aille au stade un de ces soirs ;-)