samedi 26 décembre 2009

L'écart

L'écart entre ce qui est et ce que je vis,
entre ce que je suis et ce que je vois,
entre ce qui m'est donné et ce que je reçois,
je le pressens maintenant,
sans toutefois savoir quoi y faire.
Distorsion. Faux semblants. Petits mensonges sans joie. Gâchis.

Mais il n'y a rien à faire, juste se laisser être,
lâcher ces vieux habits déplacés qui m'engoncent pour profiter du soleil sur ma peau.

Taire ce qui babille sans cesse, m'arrêter, observer.
Sourire ou pleurer.

Attendre que la bulle de savon éclate, que la neige fonde, que le jour se lève.
Un nouveau jour.

jeudi 24 décembre 2009

Jour de flemme, tisane de menthe et pain d'épice maison pendant que les enfants se repassent Harry Potter en se jetant des sorts. (la magie de Noël, probablement ?!?).

Un petit montage photo pour vous souhaiter un joyeux noël en lutin grognon depuis la plus belle ville du monde ( grise, si grise, mais pas mes voeux, ça non !).

Bisous.
Posted by Picasa

mercredi 23 décembre 2009

S'arrêter

S'arrêter comme une urgence de sens.
Espérer le calme immédiat, constater le tourbillon.
Noir, rouge et ocre.

Observer les circonvolutions, les marées démontées, ce qui oppresse le souffle.
Les larmes qui affleurent dès que de la tendresse s'approche.
Retenues aussitôt de peur que la marée emporte tout.
Ce n'est pas le moment, jamais le moment.

Et pourtant, pour que la lumière réapparaisse, il faudra les laisser couler, déborder.

Trouver le temps de solitude. Le construire. Le préserver.
Observer la surface du liquide, y détecter les couleurs et les mouvements, les admirer même.

Retrouver la lumière au fond.
Vider, vider encore la coupe si pleine. En prenant le temps qu'il faut.
Puis étancher cette soif de tendresse, de l'intérieur, en remplissant l'espace dégagé d'amour.

Protection puissante contre les perturbations extérieures, celles que je cherche parfois au détriment de mon calme intérieur (en écho à mes perturbations intérieures ?).

Puis revenir au monde.

mardi 22 décembre 2009

Rencontre


Hier, je suis allée me promener en Outrenoir.

Aucun mot avant pour ne pas polluer la rencontre. J'aime qu'il n'y ait pas de titre sur ces tableaux. Cela leur permet de rayonner tels qu'ils sont.

Une âme à nu, entière, pleine de force et de joie. de la douceur aussi.
Ses toiles comme un miroir possible de l'essentiel.

J'avais besoin de silence ; la foule montait. Alors je suis partie.

"C'est ce que je fais qui m'apprends ce que je cherche"
Pierre Soulages

samedi 19 décembre 2009

Ce chemin-là

Essai de théorie :
Le chemin ne se construit pas, il nait quand les pas sont justes. Il n'est que ça d'ailleurs, des pas justes qui s'enchainent.
Le chemin ne va nulle part, il profite de là où il est. C'est une balade dans un pays vierge, inexploré. Toutes les rencontres y sont possibles, même les plus improbables.
Pourtant le chemin est tout sauf imaginaire. Il est ce qu'il y a de plus réel.
C'est pourquoi en parler ainsi n'a absolument aucun sens. C'est même le contraire du chemin...
Exit la théorie !

Je reviens au "je". Au "maintenant". A l'écoute des sensations qui me disent la vérité de ce que je vis. Puisqu'il n'y a que dans l'instant que je vis.
Les trois enfants autour qui veulent être avec moi, discuter avec moi alors même que j'ai envie d'écrire. Agacement, parce que cela contrecarre cette envie d'écrire qui m'a fait me lever ce matin.
Puis lâcher prise. Finalement c'est tellement plus "juste" d'être avec eux que d'écrire ici.
Et puis d'un coup ils sont à nouveau concentrés dans leurs jeux. Mais j'ai envie, encore, d'écouter la petite musique de leurs voix coquines et angéliques à la fois.
Petits hommes en devenir dont j'espère qu'ils garderont la grâce d'enfance. C'est peut-être ça aussi le chemin...

vendredi 18 décembre 2009

Un autre chemin

Ces dernières années j'ai dessiné puis forgé un nouveau chemin professionnel. A l'heure où celui-ci prend forme, je mets un nouveau chantier en route. La construction d'un chemin de vie respectueux.
Pas de grandes envolées extraordinaires. Pas d'expériences inédites et extravagantes. Car tout cela n'est pas l'essentiel. Même si cela l'a été parfois.

J'ai besoin maintenant de savoir trouver la douceur au quotidien. Débusquer les roses de noël sous la neige, les traces de pattes d'un rouge-gorge, le silencieux tintement des larmes de glace figées au cœur, à réchauffer tout doucement pour qu'elles ne cassent pas mais se transforment en un ruisseau chantant.

Car il y a encore des larmes de glace, des cris étouffés, des rêves décalés.

Revenir à la vie, être présente à la vie en moi telle qu'elle est. Etre dans mon corps, à chaque instant.

dimanche 13 décembre 2009

La pantoufle

"Pourquoi j’ai écrit une pièce de théâtre ? Parce que j’avais en tête un personnage qui puisse dire « quand j’étais vieux » ou « quand j’étais petit ». Je voulais qu’un enfant puisse voir ce que c’était que d’imaginer une vie, quand on est encore un bébé dans le ventre de sa mère.

Je réalise ici un vieux fantasme ! Je me suis toujours demandé comment c’était dans le ventre maternel. Qu’est-ce qu’on y fait ? À quoi on pense ? Je suis persuadé d’avoir des souvenirs de ce temps-là. Mais j’y ai tellement réfléchi qu’il se peut que je les aie inventés…
Dedans, il (le bébé) sent le monde du dehors à travers sa mère. Il ne peut imaginer la taille réelle des choses. Pour lui, la sortie du ventre, ce doit être un moment formidable, excitant ! J’ai donc inventé des pensées à cet être qui sait qu’il va sortir et qui répète tout ce qui est possible.
Comme un explorateur qui se prépare pour une grande expédition. Le moment venu, il est prêt."

Claude Ponti


Nous y étions tout à l'heure, en famille. Rare de se régaler ainsi. La dernière fois, c'était grâce à Ponyo sur la falaise...


Dépechez vous, cette pièce n'est jouée que jusqu'au 20 décembre ici.

jeudi 26 novembre 2009

Journée ronchon

Dans ma quête de mieux-être, je cherche à chaque instant à prendre plaisir à ce que je vis, à observer avec curiosité, à accueillir avec gourmandise.

Mais bon, tout n'est pas que joie et bonheur au quotidien. Alors à force de ne pas écouter mes petites tristesses et exaspérations, la colère monte, la grisaille submerge tout.

Hier, je me suis offert un mercredi "ronchon". Sans objectif autre que celui de faire de petites choses que j'ai laissées trainer ces derniers temps. Feuilles de maladie, petits paquets doux à envoyer, restes de listes de fournitures à acheter, linge à plier.

Une petite sieste plus tard, et le téléphone sonne.
Et miracle (par étonnant de sa part !), j'ai été accueillie telle quelle. Avec ma ronchonitude.
Au point que tout cela s'est vite envolé dans de grands éclats de rire.

Je devrais m'offrir plus souvent ce genre de cadeaux ;-)

mardi 24 novembre 2009

La pelote

Petite, j'étais fascinée par la Hulotte, et la découverte des pelotes de réjection.

(Au passage, passez voir les expos photos des lecteurs, cela vaut le détour !)

Alors, si mon terrain d'activité n'est pas aussi naturel que je le souhaiterais (cela manque singulièrement d'arbres, d'herbe, de petits rongeurs et autres cris nocturnes !), il est des crises d'angoisses qui permettent de partir en quête avec loupe et pince à épiler.

Suivre à reculons la piste des idées noires,
trouver le grain de sable déclencheur,
l'observer avec admiration pour son œuvre gigantesque,
le remettre à sa place sur la grève nettoyée à grande eau,
avaler une grande bouffée d'air frais en observant l'horizon dégagé
pour repartir d'un pas léger.


samedi 21 novembre 2009

Confirmation

Toute à ma confiance nouvelle, j'avais osé sollicité en septembre un bilan de ma pratique.
Et ce soir, après ces deux jours intenses d'apprentissages et de remise en question, je n'osais plus leur rappeler cet échange. Nous n'avions pas le temps d'un bilan approfondi, j'étais trop dans le vacillement pour y être prête.
Alors I. a pris les devants avec cette douceur parfois masquée par son exigence, mais dont je n'ai pas douté un seul instant depuis notre première rencontre. Ce moment aurait lieu.

Comme je leur disais à quel point leur retour m'était précieux, C. m'a bien précisé que ma perception devait être mon seul guide. Certes, c'est un guide exigent et fidèle, si je sais l'écouter. Mais leur regard a tant de valeur pour moi. Non pas tant parce qu'elles sont mes profs, mais à cause de leur discernement, aiguisé, du respect qui les anime à chaque instant dans la transmission de leur art, du retour précis qui me sera fait, et qui m'aidera à éduquer mon guide intérieur.

"Tu fais les erreurs de ceux qui ont compris " me dit-elle. "et c'est plus difficile en formation". "Bien sûr tu n'es pas à un niveau de perfection, mais tu peux te faire une idée plus précise en atelier".

"C'est que je veux avoir un niveau suffisant pour aider sans nuire. M'installer l'année prochaine vous semble-t-il envisageable ?". "Observe ceux qui le sont déjà et prends ta décision" me dit-elle avec un grand sourire.

Cette parole comme un adoubement. Émotion.

A savourer

mardi 17 novembre 2009

Rêver réalité

Découvrez la playlist le jour s'est levé avec Téléphone

Il y a deux ans déjà je rêvais mon projet professionnel, je le dessinais, l'écrivais, dans un moment d'abandon et de confiance.
Il se trouve que touche après touche, le rêve devient réalité. J'en ai été frappée d'un coup l'autre soir, en retraçant les derniers événements à une amie chère...

Comme s'il suffisait d'être pour devenir (et d'y travailler ardemment, sans relâche, avec passion et humilité, en sachant que le début d'une route n'est pas sa fin, et qu'il n'y a pas de fin).

Je n'ai pas pourtant atteint cette sérénité permanente dont je rêve depuis toujours ;-) peut-être un tout petit peu plus de capacité à jouer avec ce qui arrive, à me relever de ce qui me fait trébucher, de ces embuches récurrentes où m'entraîne le non-amour de moi.
Que de rencontres de cœur sur cette route, où altérité et fraternité ne s'opposent pas.
Que de murs qui tombent, de fenêtres qui s'ouvrent, mais aussi de gouffres inconnus ou trop familiers.

Alors, surtout continuer à rêver ma vie, écouter ma petite fille enthousiaste et malicieuse, sauter dans les flaques, danser, chanter, écrire, pleurer aussi.
Oser vivre.
Oser être celle que je suis en dehors de toutes les histoires que je me raconte, "en dehors des cases".
Oser ouvrir mon cœur et me départir, petit à petit de mes peurs, après les avoir accueillies, à un rythme respectueux de mes possibles.
Oser me faire confiance.

Et être ici, maintenant.

vendredi 6 novembre 2009

Sur la crête

Faire des pieds et des mains pour grimper, encore et encore.
Avec fougue, enthousiasme.

Sentir la vie partout fourmiller sa chaleur, le coeur battre à plein, les joues rougies.
Savourer les couleurs d'automne, la mousse sous les doigts, le silence et le bruit de mon souffle.
Me sentir en sécurité dans l'étreinte de la grande et douce forêt.

Arriver sur la crête. M'assoir au soleil.
Laisser le coeur s'apaiser, écouter le vent siffler un peu dans la grande paix autour.
Contempler le pin qui pousse, imperturbable et grandiose, au dessus du vide.

Et puis me poser la question.
Grimper encore ou repartir dans la vallée ?
Oser ou pas marcher sur la crête dans le vent, sortir de la maternelle sollicitude de la forêt et entreprendre autre chose, découvrir encore ?
Risquer les pieds sur l'étroit chemin où l'on ne peut avancer que seul et avec la confiance au coeur?

Cette fois-là, ce n'était pas possible. Je n'ai pas osé.
Depuis quelque chose me réveille, comme s'il était temps. Temps de regarder au-delà.
Temps d'oser franchir la peur et aller voir de l'autre côté, la Vie au-delà.
Ne pas tarder de peur de reculer encore devant l'obstacle.
Mais pas seule, accompagnée.

Encore du chemin en perspective.
Merci à ceux et celles qui m'entourent et sans qui oser ne serait tout simplement pas possible...

mardi 3 novembre 2009

Pluie d'or

vendredi 16 octobre 2009

Rien n'est jamais perdu ...

...et pour preuve allez lire ça !

(Surtout ne pas abdiquer, ne pas arrêter de croire dans un renouveau, car nous ne savons pas ce que révèle demain)

mercredi 7 octobre 2009

Travailler

Travailler, travailler sans relâche.
A discerner, nettoyer.
Ouvrir les fenêtre, défaire les toiles d'araignées, secouer la poussière.

Parfois rester bouche bée à regarder un rayon de soleil dessiner de drôles de choses.
Parfois en rire. parfois en pleurer.

Sans plus l'illusion et l'envie de sortir de ma solitude.
Je m'y plais, enfin.

Cette solitude qui n'empêche pas le partage.
Au contraire.
Puisqu'il est un plus, pas un pis-aller.

Du vrai contact mais à petite dose.
De peur de me laisser submerger à nouveau par l'émotion des autres.

Par leur souffrance qui me saute au visage, incessamment.
Cette souffrance qu'il leur appartient de choisir d'apprivoiser ou pas.
Avec moi, ou pas.
Puisque je ne dois pas le vouloir plus qu'ils le veulent eux-même...

vendredi 2 octobre 2009

Ce qui se passe

Ce qui se passe , c'est un changement de prisme.

L'extérieur ne s'efface pas, mais je le vois depuis l'intérieur, au lieu de toujours me mettre à la place de l'autre, de voir au travers son regard, ou ce que j'imagine de son regard.

[
C'était si inconfortable, si terrible de se sentir ainsi suspendue à une sentence, à chaque instant (peut-être aussi terrible qu'une de ces malédictions mythologiques).

Je fais le lien en l'écrivant mais jusque-là, en rêve, je voyais la femme que je suis, je ne l'étais pas....
]

Alors, il semble bien qu'à défaut de trouver l'objet de ma quête, j'ai trouvé un chemin.
A l'intérieur.
Au creux de chaque instant.


Il semble aussi que ce chemin doive s'épanouir d'abord pour qu'une autre sorte de lien aux autres puisse naître.
Un lien sans demande ni offre excessive ( mais n'est-ce pas la même chose ?).
Un lien gratuit.
Un lien d'amour.

Bon, ceci étant posé, je repars sur la route.
Et mon amour vole vers vous.

vendredi 11 septembre 2009

Et maintenant ?

Un peu plus d'un an que j'écris ici. J'ai laissé passer l'anniversaire car je n'aime pas trop les rendez-vous convenus.

Et maintenant ?

Quelque chose est en train de se passer, un changement en profondeur, une autre attitude qui me pousse à être plus dans la vie et plus avec moi.

Quelle place restera-t-il pour ce qui se passe ici ? Je n'en sais rien. Ces derniers temps, il me semble avoir "occupé le terrain" sans y être toujours avec mon cœur, et ça, ce n'est pas juste.

Laisser couler et voir où cela me mène...

Quant au contact avec vous qui aimez à passer ici, il est toujours possible. Il suffit de m'écrire. ( j'ai rajouté un lien en haut du menu à gauche). Vous serez les bienvenu(e)s :-)

A bientôt

lundi 7 septembre 2009

Simplement

Le temps d'un diner, constater une fois de plus notre communauté de valeurs, de pensée, et notre complémentarité d'approche. De quoi se dire qu'on continue régulièrement à se voir, pour laisser un projet prendre forme, à son rythme.

C'est très simple, et tout à fait respectueux de mon besoin de prendre mon temps, de construire ma voie, et, parallèlement, d'autres synergies peut-être.

Bonheur d'être "avec ma bande".

samedi 5 septembre 2009

Saga-cité : l'envers de nos pas


Qu'en est-il de l'envers de nos pas, de ce que nous choisissons de ne pas voir, de ne pas faire grandir ?

vendredi 4 septembre 2009

Presqu'immobile

Pas de tempête à l'intérieur ces derniers jours. De temps en temps, quelques nuages qui s'en vont dès que je les observe, me laissant dans un paysage nouveau et ensoleillé.
Comme si cette immobilité permettait d'être dans le mouvement, celui du monde. Le juste nécessaire.

Alors hier, quand nous avons reparlé quelques instants de notre projet, je me suis dit que je serai lente.
Parce que l'enthousiasme peut être serein aussi.
Parce que pour qu'un arbre croisse dans de bonnes conditions il faut prendre soin de le planter après avoir bien observé le terrain, les autres arbres, et pris le temps.

Ce n'en sera que meilleur.

La suite de l'aventure lundi soir ...

jeudi 3 septembre 2009

Saga-cité : une feuille

Observer, observer encore. Pour voir enfin.

mercredi 2 septembre 2009

Saga-cité : bouillonnement

Croissance collective




Un groupe vivant, c'est un groupe où chacun se sent respecté tel qu'il est, aimé tel qu'il est.


Dans un groupe vivant, tout est source d'enrichissement.
Les affinités qui rapprochent.
Les choses qui grattent aussi. Jeu des regards où l'on sait que ce n'est pas tant l'autre qui est en cause que ce qu'on voit de soi en l'autre.

La force c'est la vérité de ce qu'on ose, et qui nous permet de progresser dans l'amour de nous-même. C'est ce qu'on pioche et démultiplie à notre manière, et qui peut faire des petits à son tour.

Cette découverte a changé ma vie il y a maintenant sept ans. Ces dernières années, je n'ai pas hésité à créer ce type de groupes partout où je suis passée et où je l'ai senti.

A ma plus grande joie.

Croissance collective.

mardi 1 septembre 2009

Ici et maintenant

Chercher la lumière entre ou derrière les nuages, résolument, avec douceur et discernement.
Persévérance aussi.
Pour que ce miel odorant parfume mes journées.



Découvrez la playlist tout est là avec Gabriel Yacoub

lundi 31 août 2009

Saga-cité : Fraicheur

A garder absolument en toutes circonstances...

dimanche 30 août 2009

Saga-cité : A Paris


Des grands arbres ? A Paris ? Oui mais où ?

(Morgane, tu n'as pas le droit de jouer ;-)

samedi 29 août 2009

Préparer la rentrée

L'été se termine en douceur. Le nid se repeuple jour après jour d'oisillons plein de vie. Bonheur des câlins et retrouvailles.

Je suis au pied du mur maintenant. Pour ancrer dans la réalité les changements que j'ai portés ces derniers mois, ces dernières semaines, jour et nuit, et ne pas dériver une fois encore dans une suractivité fébrile.

Alors, j'emploie ces dernières heures encore un peu calmes à trier, ranger, clarifier.
A m'offrir de la joie et de la tendresse.
Du repos aussi.

vendredi 28 août 2009

Trop vite, trop loin, trop haut

Trop vite, trop loin , trop haut,
déphasage de tempo
entre tête, cœur et corps.

L'enthousiasme m'enlève,
mon cœur est transporté,
et mon corps renâcle,
car il n'est pas entendu.

Et pourtant.
Seul lui sait ce qui est possible
là tout de suite.

Apprendre la lenteur
pour que le mouvement
soit fluide et doux.

Pour que le chemin
devienne autre chose
qu'une violence de plus
contre moi.

Et pour cela
faire confiance
à celle que je suis déjà
ici et maintenant.

mercredi 26 août 2009

Au petit matin

Et puis, au matin
dans la lumière qui jaillit toute neuve sur la mer,
entre bois flottés, coquillages et verres polis,
trouver une clé sur la grève.

Sourire de la reconnaître,
la parcourir lentement de la pulpe du doigt
déchiffrant aspérités et circonvolutions,
et m'assoir là, apaisée.


Bercée par les vagues
venues lécher mes pieds,
les mêmes qui transforment les roches en pluie d'or ;

caressée par la brise fraîche,
la même qui joue avec les dunes,
l'eau et les mouettes ;

réchauffée par les premiers rayons du soleil,
les mêmes qui font vibrer le sable
et chatoyer l'eau ;

la clé bien serrée dans ma paume, comme un talisman,
je ferme les yeux
et m'ouvre à nouveau à la Vie.



mardi 25 août 2009

Emballement

La porte. La nouvelle.

Il y a des moments où le mécanisme s'emballe.
Où elle s'ouvre sans prévenir à un moment où rien n'est prêt pour recevoir ce qui apparaît.
Panique, fuite ou combat, plus rien ne va.

Besoin de retrouver le souffle.
D'apprivoiser, de trouver des codes, des barrières, des sauvegardes.
De lâcher l'orgueil, celui qui crâne et se vante qu'il sait comment s'y prendre, tout seul.
D'appeler d'autres gardiens des portes pour recevoir conseils, encouragements, coups de main.

La bonne vieille solidarité qui aide à passer les épreuves.
Oufff...

dimanche 23 août 2009

Transformer

Il fait si chaud et pourtant je frissonne.
Mon cœur se serre.
Corset.

Alors j'essaie d'explorer mais c'est trop dur cette fois-ci.

Essayer encore.
Par la musique peut-être.

Découvrez la playlist Sting avec Sting


Et là, besoin de chanter, vocaliser.
D'explorer aigus et graves, douceur et violence.
Besoin de danser, de jouer de tout mon corps.
Peu m'importent les voisins. Je monte le son.

J'ai chaud à nouveau. L'angoisse se transforme. Se dénoue.
Je me sens vivante.

Ne surtout pas hésiter à recommencer.
Exprimer ainsi ce qui taraude, ce qui opprime.
Le transformer.

samedi 22 août 2009

Merci



...à celle qui se reconnaîtra.
Prendre le temps de la douceur pour que puisse s'épanouir ce qui est écrit dans ton cœur, soeurette.

Revenir les pieds sur terre

Revenir les pieds sur terre après tous ces remue-ménage des derniers temps, c'est
  • ouvrir toutes les fenêtres en grand
  • mettre de la musique qui danse
  • donner à boire aux plantes
  • ranger le matériel d'aquarelle
  • nettoyer la cuisine
  • trier tous les pots et en préparer un plein cartons pour ceux qui font des confitures
  • pratiquer le yoga
  • déjeuner
  • préparer un hommous
  • cuisiner une tarte courgettes/tomates/parmesan
  • me recoucher 20 minutes pour récupérer de mes insomnies
  • me préparer en prenant le temps
  • aller faire un pique nique au bois.

Mais oui mais c'est bien sûr

The Elfin Rout made Visible by the Four-Leaved

Clover: The Meadow Treasure as the Key

to Fairyland

Many are the legends which are entwined about the

Four-Leaved Clover, that wonderful luck-bringing

meadowland treasure; and the old country tale runs

that those who find it and keep their discovery a secret

may use it as the gat to Fairyland. He or she who hold a

four-leaved clover may behold the high pomp and state

of the Little People, and see the elfin rout of brownies,

goblins, fairies, and the like go riding by on the soft

summer breeze, and be transported into the strange

intermediate world of Fairyland

Trouvé ici


Et je me suis remémoré ces quelques années de mon enfance où j'avais trouvé un coin à trèfles à quatre feuilles...

Je les ai distribué aux quatre vents, et n'en ai pas gardé un seul.

Jusqu'au moment où il ne m'a plus été donné de les voir.

mais c'est une autre histoire...

vendredi 21 août 2009

Hier

"Dès qu'ils le virent, les cygnes nagèrent à sa rencontre. Cette fois, c'est la fin, pensa le petit canard, mais, si je dois mourir, que ce soit sous les coups de ces magnifiques créatures plutôt que du fait des chasseurs, des femmes de fermiers ou des rigueurs de l'hiver. Et il courba la tête dans l'attente des coups.
Or, voilà que l'image reflétée par l'eau était celle d'un cygne à la superbe parure : plumage de neige, oeil sombre, et tout. Au début, le vilain petit canard ne se reconnut pas, car il resssemblait aux magnifiques étrangers, ceux qu'il avait admirés de loin.
Il se révéla qu'il était bien l'un des leurs. Son œuf avait roulé accidentellement au milieu d'une famille de canards. Il était un cygne, un cygne majestueux. Pour la première fois de sa vie, les siens l'approchaient, le touchaient gentiment, affectueusement, du bout de leurs ailes. Ils lissaient ses plumes avec leur becs et nageaient autour de lui en signe de bienvenue."
Clarissa Pinkola Estes, "Femmes qui courent avec les loups", page 244.

Hier, quelqu'un que j'admire beaucoup m'a proposé de monter un cabinet avec moi, dans mon domaine rêvé. Quel sentiment de gratitude devant cette reconnaissance ...

Et j'ai repensé à ce billet qui m'a beaucoup aidé il y a quelques mois à passer une période de doute sur mes choix, à un moment où j'étais tentée de renoncer. Devenir n'est pas la question. Il s'agit d'être. Et alors on est.

Que de joie et de surprises sur ce chemin-là...

jeudi 20 août 2009

Saga-cité : reflets d'âmes

Même derrière les façades glacées, hésitations et tremblements.
Jouer au jeu des reflets pour laisser ombres et lumière danser, en liberté.

mardi 18 août 2009

Une nouvelle porte

Il y a la petite porte rouge, celle qui ouvre à la créativité et à la joie.

J'en ai découvert une autre. Une petite porte presqu'invisible sous les cicatrices.
On la trouve en tatonnant, à la douleur qui vrille jusqu'au coeur.

Prendre un instant de solitude.
Observer le silence à l'intérieur et attendre que l'angoisse montre son nez.
C'est là qu'elle apparaît.
Très impressionnante avec ses cloux rouillés, ses toiles d'araignées sinistres et ses lourds cadenas.
Pas besoin de clé car, aussi étonnant soit-il, la regarder avec lucidité et détermination, puis la pousser tranquillement suffit.

Laisser s'échapper le souffle froid, parfois fétide, prendre le temps d'accoutumer le regard à l'ombre soudaine et accepter inconditionnellement ce qui se présentera.
Et là, presque toujours apparaît une créature. Nul ne peut dire à l'avance quelle sera la bête, garenne, loup efflanqué ou hérisson en boule.

Prendre le temps est la seule solution. Et puis écouter son coeur qui dicte les étapes et les arrêts.
Parfois se taire, parfois chuchoter, parfois danser, parfois chanter une petite méloppée.
Caresser ou rester à distance.
Rester ou partir pour mieux revenir.

Une fois apprivoisée, la créature bondit hors de sa cache, parfois frôle en passant, d'autres fois reste à distance, et disparaît dans le grand Tout.

Prendre son souffle, sourire, et attendre la prochaine respiration solitaire.

dimanche 16 août 2009

Conquérir la paix



Quand l'énergie monte surviennent parfois tant de forces opposées qu'il faut retrouver la guerrière et combattre pied à pied pour la paix de l'âme.
Il me semble ressortir d'un de ces combats, et je me sens toute douce à nouveau, rassemblée, entière.
C'est bon.

Alors, pour savourer ma paix, dans la maison endormie, je reprends une fois encore "Femmes qui courent avec les loups". Je retrouve Baba Yaga, Manawee et Barbe bleue, contes immémoriaux de sagesse. Pas besoin de relire l'ensemble des chapitres tant ils me parlent à présent.

Reconnaître et accepter la lumière et l'ombre en moi.
Aimer la femme que je suis.

L'aube

Ce que j'attends de l'aube,
c'est la fraîcheur inégalée du premier matin du monde,
cette lucidité du presque rien, de l'essentiel,
la douceur émerveillée qui nait du lent retrait de la nuit,
la malice du soleil qui va montrer le bout de son nez.

Mais surtout je n'ai rien à attendre de l'aube, elle est.
Et nos baisers, comme au premier matin.


Découvrez la playlist Ballade pour un matin avec Jacques Higelin

samedi 15 août 2009

L'homme qui plantait des arbres

C'est une nouvelle de Jean Giono qui m'émeut beaucoup. ( le texte est accessible )
Et en ces temps où la nature devient vitale pour moi, en ces temps où l'on parle beaucoup des dégâts réalisés par l'humanité sur terre en se résignant trop souvent, c'est un magnifique message d'espoir et d'action.

A méditer car ce qui vaut pour les arbres vaut pour nos vies.
Planter des graines d'amour sans se poser de question.

Un merci spécial à Celle qui me parlait avant-hier depuis ce verger merveilleux dont elle a partagé quelques instants la grâce avec moi, et qui m'a fait découvrir ce texte .

Edit du 16 Août

Grâce à morgane, voici la version animée

Partie 1


Partie 2

vendredi 14 août 2009

Exploration

Tentation de chercher à l'extérieur quand un creux ou un doute germe à l'intérieur.
Oui, c'est un premier pas
Agir suffit parfois à faire passer l'angoisse.
Me mettre en relation à ces moments-, cela peut être une belle chose à faire, mais, est-ce la seule ?
Et puis fuir indéfiniment ce creux est-il responsable...

Alors, prendre une grande inspiration et plonger dedans.

Espace gris et cotonneux,
floconneux,
traversé d'éclairs de douleur.
Impression d'oppression,
manque d'air.
Silence immobile annonciateur d'orage.
Crainte et effroi.
De quoi ai-je peur ?
De me dissoudre ?
D'être la proie des flammes.

Amener des bras câlins,
une présence douce et chaude,
chantonner une petite mélodie sans paroles
caresser le ventre tendu et le front noué,
accepter les pleurs de détresse,
les accueillir de la plus douce tendresse.

Etre patiente aussi,
pour laisser la confiance germer en son temps.

C'est dit, je veux pousser cette porte jusque-là interdite et accueillir cette douleur initiale pour l'intégrer, l'apaiser peut-être
Pour cela la solitude s'impose chaque fois qu'elle est possible.
Une solitude choisie, adoptée, murie.
Une solitude cadeau.

Aller d'abord vers moi, et après, aller vers les autres, sans plus d'attente, juste présente dans la relation.

Ni attachement ( dvesa) ni fuite (abhinivesah).

jeudi 13 août 2009

Retrouver le la

Quelles aiguilles fines pour me ré-accorder avec l'univers
Une poule et un coq nés d'un pinceau mouillé qui viennent visiter mes rêves.
Ce sentiment l'altérité dans ces endroits où je me sentais tellement jugée, mais sans jugement cette fois.
Et une première nuit complète, baume très doux.


Garder le bonheur, cultiver l'apaisement.

mardi 11 août 2009

Cache cache

Depuis plusieurs semaines, le sommeil joue à cache cache avec moi ( ou l'inverse).
Pas d'explication rationnelle qui tienne.
Pas d'angoisse particulière non plus.

Alors ?

Comme une ébullition à l'intérieur.
Gestation en cours ?
Il serait temps de naître.

En attendant ne pas oublier "l'irrésistible montée de l'aube" (Christiane Singer) et retourner grappiller quelques heures entrecoupées.

dimanche 9 août 2009

Au jardin naturel


Nénuphars et brindilles
Minuscules plocs de l'eau pleine de vie
Infinité des nuances de couleurs
Lumière changeante
Beauté sans fard.

Edit : c'est ici

samedi 8 août 2009

Envers et endroit

Je couds ici l'envers de ma vie
à petits points,
de sens, de larmes et de plumes.

Avec l'espoir
que l'ouvrage ainsi complété
au secret de la nuit
devienne l'endroit de ma vie,
bel oiseau brillant.

Chaîne et trame
à l'humanité mêlées
dans sa joie et ses souffrances.

vendredi 7 août 2009

Fraîcheur initiale

Des yeux et un cœur d'enfant
Des frères et des sœurs de cœur
tous emmêlés en fraternelles embrassées,
chatouillis, larmes, rires et désespoirs aussi.

Expérimenter la confiance réunie
de l'esprit du cœur et du corps.
Jouer, parler, créer,
et partager toujours

Oser l'inédit pour sortir des souffrances,
demander et s'émerveiller de recevoir,
regarder l'ombre avec clarté
l'accepter et la traverser.

Trouver de nouvelles images ressources
offrir ce que je sais et ce que je suis,
à foison, avec amour.

Petite fille joyeuse,
enfant sérieuse,
jeune fille rougissante,
femme douce et forte,
amoureuse,
mère aimante,
petite vieille un peu sage,
je suis et je serai tout cela,
pour toujours,
et le reste encore.

Forte de l'amour que j'ai pour moi
de l'amour de mes frères et sœurs en humanité.

Oui, je choisis la Vie.

jeudi 6 août 2009

Dans le champ

Un champ.
Un grand arbre vert sombre.
Majestueux dans l'air immobile, il se balance et joue avec le vent.
Soleil dessus et autour, ombre au-dessous.

Savourer la caresse du soleil sur ma peau, puis me glisser dans l'ombre paisible et fraîche.
Ne rien voir d'abord alors user de tous les autres sens.
La lourdeur des feuilles pourrissantes,
la lisse dureté des fruits tombés,
l'odeur de l'humus et des branches.
Prêter attention aux craquements mystérieux, aux touts petits bruits des animaux hébergés ici, au pépiements des oiseaux et à leurs grandes envolées.
Admirer le jeu incessant de l'ombre et de la lumière.
Ressentir les vibrations du cœur de l'arbre.

Gorgée de cette vie qui est mienne aussi, je peux reprendre ma route et revenir ici, autant que de besoin.

mardi 28 juillet 2009

A rebours

De retour ce soir.
Remplie de ce que nous avons vécu, admiré ensemble.
De cette conversation fraîche toute récente depuis une plage de sable fin qui présage de prochains jours agréables.

Alors, quelques images à découvrir dans la vacance, à rebours.

Et puis, contente de vous retrouver :-)

Bien accompagnés

Un long trajet en voiture, certes.
Dans la chaleur, certes.
Mais dans le calme et la sérénité.
Le partage des choses importantes comme des détails quotidiens.

Bien accompagnés.
Par ces nuages comme une cohorte de gamins malicieux.
Et cette voix, toujours.

Découvrez la playlist volutes avec Alain Bashung

lundi 27 juillet 2009

Fêter

4 anniversaires dans une même fête : 1 cousin-1 cousine, 1 grand mère, et un mariage.
10 adultes, 6 enfants sous une magnifique glycine.
Du champagne, un barbecue, et deux belles Tropéziennes. Des vraies !

Mais surtout une légèreté qui n'est pas due qu'aux bulles, mais à ce qui bouge dans cette maison, en nous, entre ce frère et cette sœur qui se sont retrouvés.
Une très belle fête.

samedi 25 juillet 2009

Cinq et cinq

Décor : une station d'autoroute déserte, vers 22h.
Deux adultes, trois enfants descendent de voiture pour manger des tomates et des sandwichs.
La route a été longue, elle sera longue encore. Le repas a été retardé jusqu'à ce que la faim soit trop forte pour rouler encore.
Il fait bon.

Et là, apparaissent une maman chat avec ces quatre petits.
Un noir, un blanc, un blanc et noir, et un roux.
Les voilà qui commencent les manœuvres d'approche vers la glacière. Chacun à sa manière. celui qui se coule sous la voiture pour avoir accès sans qu'on le voit, celui qui attend qu'on s'éloigne pour foncer etc etc.
Pas de miaulement de demande, juste une de ces danses gracieuses qui nous enchantent.
La maman est là, n'intervient pas. Elle observe. Ce que nous faisons, ce qu'ils font.

Moment magique.
Cinq remontent dans la voiture, le sourire aux lèvres.
Et cinq restent là, sous la lune, attendant la prochaine prise.

mercredi 22 juillet 2009

Recette à faire courir une parisienne en pleine chaleur

Décor : une ferme dans la campagne majorquine
40 degrés à l'ombre, et pourtant il est déjà presque 19 heures.
Les poules se blotissent à l'ombre des meules de paille, preuve à l'appui.


Alors, comment faire sortir une parisienne de la maison bien fraiche à l'abri des volets clos ?

Et bien , ça !
Miam, les mûres !
Vous en voulez ?

jeudi 16 juillet 2009

Procession



Nous longions le port et les signes de la fête se multipliaient : bateaux décorés, vêtements blancs, et surtout cette rumeur particulière des moments où tous se retrouvent.
L'église bourrée à craquer, les couples de tous âges en costumes traditionnels.
Ppuis la procession descend vers le port au son de la fanfare. Le prêtre embarque sur un grand bateau blanc et tous les autres bateaux du port le suivent en procession, glissant doucement sur le crépuscule au son des trompes.

mercredi 15 juillet 2009

Sur le port

dimanche 12 juillet 2009

Le luxe absolu

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mercredi 8 juillet 2009

Vacance

Départ demain pour le soleil et la mer.
Coffre plein, voiture bien chaude, enfants excités, mais le soleil et la mer à l'arrivée.
Pas d'internet. De quoi revenir en ayant fait décanter mes projets dans les vagues.

Bonnes vacances à ceux qui partent, bon courage à ceux qui restent (et inversement)

PS : Pour les curieux, nous allons ;-)

mercredi 1 juillet 2009

Un après-midi avec les lutins



Une fée, 16 lutins, et deux autres mamans à la rescousse pour cet anniversaire peu ordinaire.
Se rouler dans l'herbe, transformer l'espace de jeu en torrent avec barrages, grimper aux arbres. De quoi s'attirer les foudres des gardiens, mais savourer ce vent de liberté dont nos enfants des villes sont si souvent privés.
En clou de le fête, Perceval le Gallois, interprétés par nos lutins sous l'égide de la magicienne. Quel enthousiasme pour faire le cheval ou le Chevalier Vermeil !
Et bien sûr des fâcheries, qq bagarres, des bisous volés, des bonbons et un délicieux clafoutis à la cerise.
Bref, nous n'étions pas trop de 3 pour les ramener

Posted by Picasa

lundi 29 juin 2009

Le vaste pré autour

Il y a une semaine j'étais au fond de ma fatigue.

J'y trouvais la colère comme une force énorme pour sortir de ce puits, me reposer sur son bord, et l'énergie pour regarder le vaste pré qui l'entoure.

Tant de portes s'ouvrent, obstacles administratifs qui sautent, échos élogieux de mes pairs à en rougir, et ce matin, un accueil si généreux de mes projets qu'il m'a émue pour longtemps.

Je ne sais où me mènera cette route, mais je choisis de la parcourir, en prenant le temps de la dessiner, de l'explorer, de trouver ma pratique en chemin, seule ou avec d'autres.

Voilà, c'est dit.
Yapluka :-)

La force de colère ? un rappel à l'ordre si j'oublie qui je suis, ce que je me dois.

samedi 27 juin 2009

mercredi 24 juin 2009

Recouvrer la vue et l'odorat

Appeler la douceur, ça passe d'abord par le point de ce qui fait mal, des besoins insatisfaits.
Appeler la colère à la rescousse.
Prendre des mesures pour mettre un terme à ce qui est injuste.
Me positionner clairement.
C'est en cours.

Faire le point sur ma route,
Accepter d'imaginer la sortie du salariat,
me renseigner, prévoir les contacts à prendre, esquisser un plan de travail.
Même si rien de concret encore, des pistes s'ouvrent, qui me libèrent déjà.
Je sais qui je peux contacter pour commencer à explorer.

C'est bien sûr accueillir la douceur de l'amour et de l'amitié.
Sa tendresse,
des petits bras potelés autour de mon cou,
Ce petit mot en forme de fleur qui me touche tant
ces appels et ces messages,
ces conversations dans la cuisine en épluchant les fèves
ces confitures pleines de soleil et de rires.

Doux comme un rayon de soleil sur la joue.

Ça passe aussi par prendre soin de moi.
Dire que ça ne va pas.
Prendre quelques jours à ne rien faire,
ou en tous cas à ne pas travailler dans la dureté.
Voilà qui se fait.

Et puis, recouvrer la vue et l'odorat.
M'émerveiller de ce magicien jouant avec ses cartes dans le rer,
de la petite fille qui tourne et tourne autour de la barre du métro avec un sourire enchanté.
Être saisie par le parfum des acacias en fleur à la sortie du métro, et ralentir le pas.
Goûter la lumière éclatante qui décline doucement jusqu'à tard.

M'abandonner à la vie, de nouveau.
Retrouver le ciel.

mardi 23 juin 2009

Mise à la terre

Identifier que ça ne va pas, c'est accepter de faire le point pour aller mieux.

Ça ne veut pas dire que ce soit facile de me confronter à mes comportements inadaptés, de les accepter comme tels sans rejeter la faute sur l'extérieur, et de les dépasser.

Effort de dépasser l'orgueil, et soulagement.

vendredi 19 juin 2009

J'aspire à la douceur

J'aspire à la douceur, envers moi.
Et je ne sais ces temps-ci que me faire aspirer par tout ce que les autres attendent de moi, ou que je m'imagine qu'ils attendent...
Vieux démons que ceux-ci, et si rémanents encore.

Que faire pour sortir de ce train d'enfer ?
Certaines options sont plus violentes que d'autres.
Certainement.

J'aimerais être capable de me prendre dans mes bras, de pleurer et de me consoler à la fois.
Mais je suis trop tremblante pour le faire.
Fatigue et dégoût.
Pas envie de me faire du bien.
Peur de ce que je vais devoir entendre dans mes propres sanglots.
Fuite à nouveau.

Voilà, c'est dit.
Ce n'est déjà pas rien de dire que ça ne va pas aussi bien que je le clame d'habitude.
Mon enthousiasme me perdra.

jeudi 18 juin 2009

Déprime annuelle

Je ne sers à rien ici
Je perds mon temps,
Je perds ma vie à la gagner.

Je n'ai pas envie de rester,
je n'ai pas envie de rentrer,
j'ai envie de pleurer.

Effrayant de voir comment apprendre à aider les autres ne m'aide pas quand moi je ne suis pas bien.
Gâchis immense des possibles, et du bonheur de l'instant.
Que faire une fois que c'est posé là ?
que l'heure de se faire du bien est passé ?

J'ai même renoncé cette année à fêter le temps qui passe et est censé me rendre plus sage, plus souple, plus vivante.
Tout ça pour quoi ..je me le demande bien.
Déprime oui ; annuelle, pas sûr. Je n'ai pas recherché mes traces encore.

mardi 16 juin 2009

Sensations

Retour de deux jours de séminaire professionnel. Sensations en pagaille :

Celles qui dérangent :
  • retrouver l'air, les arbres, le ciel, comme une gifle en plein visage tant le manque est cruel,
  • vide de ces moments où la course s'arrête et où je ne sais plus quoi faire de moi tant je me suis perdue de vue,
  • ces regards qui ne sont pas chaleureux,
  • des conversations un rien hypocrites,
  • ces mots qui classent et enferment,
  • cette énorme ampoule au pied droit,
  • la culpabilité de goûter ce qui a été refusé à d'autres,
  • les yeux qui piquent du manque de sommeil.

Celles qui font du bien :
  • caresser du regard les oliviers, et le ciel immense par-dessus,
  • l'herbe humide de rosée sous mes pieds nus,
  • certains échanges faciles, et regards complices,
  • la danse, la danse, et encore la danse, réveillant mon corps, faisant circuler l'énergie, massant les endroits douloureux,
  • accepter d'être une danseuse médiocre, et rire de moi, tout en tournoyant dans des bras amicaux,
  • courir, sauter, jouer sous le soleil brûlant,
  • les jeux des papillons dans les sous-bois,
  • me lâcher dans effort dans des impros surprenantes ,
  • l'air chaud dans la nuit, et cet intense sentiment d'être vivante.

Et toujours en toile de fond ces interrogations :
  • Comment me sentir utile sans me faire dévorer par le système ?
  • Puis-je y rester tout en développant celle que je suis ?
  • Ai-je ma place demain dans ce monde-là ? Et si oui laquelle ?

vendredi 12 juin 2009

Navigation

Je navigue ailleurs qu'ici ces derniers temps, et en terres extrêmes.

Celles de ma vie professionnelle d'hier, avec un investissement décuplé. Cette proposition aussi, étonnante voire incongrue, que je ne déclinerai pas avant d'en avoir fait le tour, même si cela ne ravit pas mon patron actuel.
Celles de ma vie professionnelle de demain, avec quelques réalisations justes, et ces deux jours d'explorations qui me laissent sans voix, les yeux et le cœur pleins d'étoiles.
En trait d'union ce nouveau cv bricolé hier soir. Un coming-out d'un autre type, où j'ose être celle que je suis, entre ces deux pôles que je veux concilier.

Ce serait un grand pas si je ne plongeais dans le même temps dans les affres du surmenage. Mes vies professionnelles, ma vie de femme et de mère, les fêtes du mois, et toutes ces obligations que je me crée plus qu'en partie s'entrechoquent, m'écrasant parfois au passage. Je grimace, m'arrête un instant le temps de souffler, mais une pirouette, et hop, ça repart sur un train d'enfer. Toujours du trop, mais quasiment rien que du bon, du très bon même. Renoncer serait un crève coeur, je ne sais m'y résoudre.

A part ça ? Et bien vous me manquez ;-)


mercredi 3 juin 2009

Le papillon

Main crispée sur tout ce qu'elle cherche à retenir, en vain.


Ouvrir maintenant la main.
Un papillon s'y pose .
Le frémissement de ses ailes au contact de la peau.
Cette vie si fragile d'un jaune éclatant, les grands yeux noirs sur ses ailes, les minuscules antennes sensibles.

Accepter son envol quand le temps sera venu pour lui.



Accepter le temps qui passe,
l'urgence de vivre chaque instant.


Laisser éclater cette bulle,
pour que tout se colore à nouveau d'une robe d'arc-en ciel.

Et laisser la légèreté me porter.

mardi 2 juin 2009

Le damier

C'est un grand damier.
Des cases blanches, et des cases noires.
Petit à petit, de moins en moins de cases blanches, au point que les seuls trajets possibles deviennent très limités.
Étouffement, mort lente. Pire encore tant l'angoisse est terrible.

Mais la bonne nouvelle, c'est qu'il suffit de poser un pied sur une case pour qu'elle devienne blanche.
Un pas prudent, et bientôt une danse endiablée. Car l'air revient, et avec lui, l'envie de rire, de partager.

En sortant d'"Looking for Eric", un film que j'ai beaucoup aimé.
Il n'est pas impossible que j'aille au stade un de ces soirs ;-)

jeudi 28 mai 2009

Laisser faire le mystère

La première séance avait agi quelques jours, mais elle butait à nouveau.
Alors, nous sommes parties à nouveau en exploration.
Je pourrais raconter son voyage étonnant mais il lui appartient. Et puis, l'essentiel n'est pas là. Elle a pu expérimenter dans son corps, tous ses sens en éveil, cette nouvelle réalité.
Ce ne fut pas sans peine ni tâtonnements mais elle voulait continuer, continuer encore.
A l'arrivée, ses yeux brillaient. J'étais émue, aussi.
Et maintenant, laisser faire le mystère

Derrière la petite porte rouge

Pousser la petite porte rouge, c'est accepter ce qui vient, les surprises, la magie, ce qui secoue et décoiffe.
Une fois habitué à la pénombre, on découvre une pièce étonnante. On l'imaginait petite, en fait, elle offre un grand espace libre de meubles. Chaleureux dans sa nudité.
Un espace vivant, que l'on sent autour de soi comme une caresse.
Un espace où l'on peut danser pieds nus, tournoyer jusqu'à ce que l'énergie nous emporte de sa flamme vibrante, chanter, crier, célébrer.
Un espace où l'on peut se blottir pour écouter les merveilles en nous, qui alors sait se faire intime et douillet. Une cheminée apparaît alors, quelques grands fauteuils de cuir usé, des petits bancs de bois et une grande bibliothèque pleine de beaux grands livres sertis de toiles d'araignées.

Et si l'on regarde bien, les jours de soleil, on voit tout au bout une porte claire, une fenêtre un peu sale, où se prélasse un chat. La porte grince et s'ouvre brusquement, et l'on est alors envahi par le soleil aveuglant, les chants stridents des oiseaux, le fouillis vert des arbres, la senteur piquante des plants de tomate. On s'adosse alors à la façade couverte de lierre pour goûter la plénitude des sens.
Une table en fer forgé, une chaise bleue juste sous le soleil, et que le cerisier vient protéger plus tard dans l'après-midi.
Un carnet pailleté, un crayon à papier mâchonné, un harmonica et quelques notes griffonnées, ode à ce qui frémit et s'épanouit. Les notes graves et chaudes comme une pluie bienvenue, les discrets arpèges de la nuit qui tombe, le silence ponctué des bruits de la nuit.

Mais regardez derrière la petite porte rouge, car elle n'offre jamais deux fois les mêmes paysages. Parfois elle refuse de s'ouvrir même(surtout ?) à celui qui est trop impatient...

lundi 25 mai 2009

Saga-cité : la petite porte rouge

La petite porte rouge. Celle que je ne croise pas sans sourire.
Une porte où il faudrait se pencher pour entrer.
Attendre quelques secondes de s'accoutumer à la pénombre après la lumière éclatante du dehors.
Déchiffrer les ombres, sentir la fraîcheur, la sensation de l'espace autour.
Se laisser apprivoiser doucement par le rire à l'intérieur, celui de la joie qu'on laisse cascader partout. Ce rire d'enfant, malicieux comme un bonbon à la menthe.
Profiter de ce temps d'ombre et de repos, et décider à un moment de s'installer devant la fenêtre de poupée pour contempler les passants devant la petite porte rouge.
Les imaginer se pencher, et pousser la petite porte rouge...

mercredi 20 mai 2009

Ligneuse

Ligneuse comme une asperge un peu desséchée,
par le trop de tout,
muraille construite autour de la fatigue par ma volonté,

J'aspire à m'adoucir, à m'extirper de ma gangue,
et redevenir cœur fondant

Un week-end pour redevenir une, une qui serait juste là, maintenant, avec.
Retrouver de l'humour et fondre de tendresse.

samedi 16 mai 2009

Méharée

Nous nous sommes quittés ce soir avec le regard et le sourire de ceux qui ont ensemble traversé les braises. Fatigués de nos voyages lointains, apaisés par les immensités traversées, heureux de la gourde tendue dans le désert quand l'oasis se fait trop lointaine, de la main qui aide à traverser quand le vertige guette. Nourris de cette solidarité humaine qui nous a fait déposer orgueil et doutes ( mais ne sont-ils pas les 2 faces d'une même pièce?).

Devenir une voix, celle qui fait confiance quand on doute, celle qui encourage à voir autour ce qui peut aider, sans jamais s'immiscer. S'émerveiller du tableau inédit qui se compose devant nos yeux, bouge et se transforme jusqu'à dessiner la perspective qui manquait.

Se réjouir de voir le rêve d'hier se transformer peu à peu en réalité.

Merci la Vie ( comme le dirait Cile...)

jeudi 14 mai 2009

Rallonge(s)

Les rallonges symbolisent pour moi ces journées de fête où les bras accueillent à foison, coeur grand ouvert, table réjouie.

Alors quand cette journée à rallonge(s) a pointé le bout de son nez, quand l'aube a frissonné dans les cris d'oiseaux guillerets, c'est la joie au cœur que j'ai décidé de l'accueillir.
Faire le pari que cette lourde journée de travail serait une journée gaie avant toute chose. Une journée pour accueillir à foison ce qui se passe à l'intérieur et avec le reste du monde.
Car un accouchement est une fête, n'est-ce pas ?
Alors se concentrer, s'ouvrir, et dire oui à ce qui se passera.

Démarrer pleine d'énergie dans le petit matin très calme.
Refaire le point de ce qu'on a et de ce qu'on n'a pas encore, prendre du recul pour voir ce qui coule et ce qui grippe, et , point après point relire, revoir, compléter, agencer.

Première pause le temps de petit déjeuner en famille.

Deuxième pause le temps d'inscrire R. à sa colo avec son meilleur ami, accompagnée de celle qui a choisi un nouveau chemin. Savourer cette petite balade dans Paris aux pavés encore mouillés de la nuit, dans ce quartier un peu inconnu à l'architecture intéressante, et cetteconversation légère.

Puis retrouver la Tour, l'enfermement, en décidant de ne pas me laisser envahir par l'angoisse des autres.

Prendre mon planning en main, et libérer de tout ce qui m'empêchera de réaliser ma priorité.
Le faire avec le sourire.
Demander de l'aide , et l'obtenir.
Même de la part de celle dont je ne le crois pas possible. Mon satané orgueil décidément me bride donc beaucoup au quotidien...

Troisième pause un peu énervante puis relaxée.
Quatrième pause dans le foulée avec la surprise d'une rencontre amie. Souvenir du dernier "accouchement" réussi. Savourer le regard et le compliment.

Prendre les choses dans le bon ordre.
D'abord le contexte, puis la structure, puis l'histoire, puis le détail.
Ne pas laisser passer ce qu'on ne sent pas.
Demander de l'aide encore, et l'obtenir.
Cette fois c'est quelqu'un avec qui j'ai du plaisir à travailler. Savourer de pouvoir compter sur d'autres qui savent compter sur vous. Mesurer la tension, et l'accepter.

Ça me rassure, je peux avancer.

Alors, m'enfermer. dernière ligne droite. Prendre chaque détail et le mettre au crible. Trier, compléter, ajuster. Faire l'essentiel, l'utile, loin d'une perfection démesurée. Savoir que de toute façon d'autres lecteurs traqueront ces détails. L'accepter.

Accélérer, accélérer encore, car il n'y plus de doute. Le travail coule fluide et intense.

Être au rendez-vous du premier crible. Le passer avec quelques ajustements constructifs.
Accepter avec gratitude la rallonge temps inespérée, et décider de l'utiliser à autre chose qu'à perdre la foi.

Partir tôt pour une pause en famille avant d'y retourner.
Dernière pause ici avant le coucher des enfants .
La dernière partie de cette journée à rallonge(s) sera pour la nuit, propice à la concentration.
Et cette journée, à la réflexion.

Demain sera un autre jour, celui des images qui font voyager...

lundi 11 mai 2009

Mille et une

Ce mille et une choses qui font mes journées et mes nuits,
Celles qu'on perçoit clairement en passant sans s'arrêter
Celles qu'on ne voit pas en s'arrêtant parfois,
ces mille et une vies autour,
ces mille et une vies à l'intérieur,
millefeuille goûteux et parfois indigeste des jours qui s'enfuient.

Revenir du millefeuille à l'unité d'être est pourtant possible,
le temps d'un battement de cil, du souffle apaisé,
des pieds enracinés, des bras envolés,
et les mille et un soucis de se disperser
comme autant de papillons multicolores
échappés de la cage de ma poitrine.

vendredi 8 mai 2009

Quand l'ombre rôde

Quand l'ombre rôde, qu'elle pourrait menacer ceux que j'aime et que je dois protéger, alors il est urgent de nous bouger tous. Les emmener dans une fanfare joyeuse de moins en moins grinçante chercher le rire et l'amusement, le nouveau, l'étonnant, le simple et le fou.
Les laisser s'épanouir dans leur corps d'enfant, dans leur curiosité voyageuse, partager mes rêves et mes connaissances leurs rêves et leur créativité, d'égale à égaux. C'est bon, c'est doux, et tellement réparateur, ce qui circule entre nous.

Aujourd'hui, c'est Achille, Pâris, Aphrodite, Homère, Ménélas et Hélène qui nous ont rejoint le temps d'un trajet en bus vers le cinéma. Et cette mère qui trempe son bébé dans le Styx pour tenter de le protéger de son destin. Avec l'image qui se teinte de vécu, celui de la petite fille, celui de la mère. On ne peut jamais protéger tout à fait, et c'est tant mieux car alors que resterait-il à vivre ? Quelle intensité dans leur écoute. Fascination.







La véritable histoire du chat botté m'a fait éclater de rire plus d'une fois. Ah Yolande en reine à l'accent belge, un régal ! quant au chat, un vrai coquin comme on les chérit ( n'est-ce pas ?)





Ce que je retiens de la suite de nos aventures du jour et me met du baume au coeur, ce ne sont pas tant les moments joyeux que notre capacité collective à sortir des moments de tension,.
Et aussi la nécessité pour moi d'alterner vagabondages de l'esprit et plongée dans le très concret pour lâcher prise quand je me perds dans mes idées noires. Revenir aux petites sensations, comme elle le dit si bien. Plier des chaussettes, marcher et courir, cuisiner, siroter une infusion (lavande, tilleul et rose, ce soir), allumer un peu d'encens japonais à la fleur de cerisier.

Garder cela précieusement pour quand l'ombre reviendra rôder ...

jeudi 7 mai 2009

Petits arrangements



Elle se dit qu'elle devrait porter une pancarte "mue en cours". L'ouverture la soumet à rude épreuve. Sensible aux chauds et aux froids, parfois écorchée vive, et en même temps dans des bonheurs intenses et profonds.

Mais peut-être la porte-t-elle déjà, cette pancarte. Peut-être la pancarte créé-t-elle même le problème...

Alors elle se dit qu'elle devrait le cacher mieux en attendant que la carapace repousse. Faire parfois un peu semblant d'être en paix pour se protéger.
Nonchalance bienvenue, bienfaisante.

Éviter d'ouvrir ses états-d'âme à ceux qui soulignent l'injuste et le scandale en la plaignant. Comme si cette plainte l'enfonçait plus encore. Ignorer ce qui pourrait blesser, pour le dépasser.

Tous les jours pourtant elle voit à quel point les cœurs sont fragiles sous les carapaces les plus coriaces. Pourquoi ne jouerait-elle parfois ce jeu-là aussi ?

Allez, essayer une semaine et voir ce que ça donne. Petit pari avec elle-même. Cap !

Photo Christian Fischer.

mercredi 6 mai 2009

La vibration à l'intérieur

Je repoussais l'échéance depuis plusieurs mois ( presque...3 ans !).
Celle de me remettre sérieusement au violon.
Autant bidouiller avec mes fils ne déclenchait qu'un peu d'amusement, autant c'était la panique à bord de retrouver un guide sur ce chemin. Spectre de la contrainte, des douleurs dans le dos, des défauts si ancrés, de l'insuffisance du son.

Les hasards (?) de la vie ont mis sur mon chemin il y a quelques semaines une femme rayonnante qui m'a expliqué vivre le violon comme je vis le yoga. Je ne pouvais pas reculer plus longtemps. D'autant que je lui offre en retour ce que j'aime pratiquer.

Premier cours en début d'après-midi. Un cours de posture essentiellement.
Remettre le corps dans son axe.
Accueillir le violon comm un enfant qu'on caline,
Trouver la position du bras, celle qui laisse le pied, le coude, la main le porter dans un bel élan terrestre.
Celle de la main droite savourant le poids de l'archet, prête à le poser sur les cordes comme un oiseau sur sa branche.
Et puis laisser le son traverser mon corps, résonner à l'intérieur, là où se blottissent tant de larmes, manifestement. Elles ne sont pas sorties mais je les ai senties dans cette séance si douce et si forte à la fois, présentes. Un réservoir de larmes que je n'avais jamais contacté encore.

C'est une immense surprise de pouvoir ressentir cette intimité charnelle.
Comme une nouvelle rencontre. J'en suis encore abasourdie ce soir.

mardi 5 mai 2009

Deadline

Je tourne, je vire, j'atermoie.

Une montagne à produire, et me voilà à tourner autour l'air de rien.
Collecter une feuille par ci, tirer un fil par là, appeler un tel pour en parler, sans méthode identifiée.
Ou plutôt en impressionniste.
Je ne sais pas avant tard quelle "tête "aura mon travail. Car je cherche avant tout à ce qu'il convienne à ceux qu'il concerne au premier chef, et au contexte du moment. Alors ça change souvent de forme avant que je sente que ça fait "tilt"

Le matin, je me lève et parfois coule une façon de faire. Et puis ça se met à ramer à nouveau. Mes mails et toutes les demandes annexes ne sont si bien traités que dans ces périodes-là.

  • J'en ai le ventre noué de ne pouvoir programmer mon travail.
  • Personne ne me demande des comptes , à part moi.
  • Je ne compte pas une fois où je n'ai pas été au rendez-vous, au finish.
  • Je n'ai pas vraiment confiance, je crois.

Je devrais faire la sieste tant j'en ai mal dormi.
Pfuuuit...

Edit de 23 heures :

Je viens d'envoyer une version de travail de "ma montagne".
Finalement, râler ici m'a permis de repartir d'un nouveau pas.
Et là, tout de suite, en me préparant un encas bien mérité car j'ai pratiquement sauté tous les repas aujourd'hui, je me suis dit que j'avais dans ces cas-là tous les symptômes d'une femme qui accouche. Douleurs, agitation, impression que ça ne viendra jamais, et puis là, d'un coup, quelque chose qui se met en route et nous emporte...
Et tout ça pour un document ! Une occasion de plus de ne pas se prendre au sérieux ;-)

lundi 4 mai 2009

Une petite fille déguisée en mère

Elle aime les enfants vivants, ceux qui rigolent, chahutent, imaginent, s'agitent et cogitent.

Alors, en plus des siens, elle aime adopter ceux des copains, juste une paire d'heure, les regarder et savourer cette légèreté à la Prévert qui manque à tant de petits enfants vieillissants, et rend le monde parfois si déprimant.

Elle aime observer comment se font et se défont les conjugaisons, et connivences.
Comment les uns et les autres se lancent défis et idées folles, se câlinent et se protègent.
Comme ils partagent quand rien n'est édicté sinon une bonne humeur de bon aloi devant une telle compagnie.
Elle aime participer, juste un peu, à la folie débridée, et musarder.

La petite fille se régale, même si la mère se gèle les doigts.
Elle imagine la tête de la sienne et rit aux éclats.
Elle imagine sa propre tête quand elle joue à la mère fâchée, et rit plus fort encore.

Surtout ne jamais se prendre au sérieux, dit celle qui est si sage derrière son regard malicieux, ni fermer son cœur d'enfant.

dimanche 3 mai 2009

1er mai (2)

Une photo à l'image de mes atermoiements.

Défiler, pourquoi pas, mais derrière une bannière quelle qu'elle soit, ça ne me va pas.
Malaise diffus de ne pas être entièrement en accord avec ce qui est clamé. Car décidément, quel que soit le "camp", la violence et le rejet de l'autre ne me semblent pas une bonne solution. Comprendre, expliciter, réclamer, aider, oui. Construire, toujours, à côté du système établi, lorsqu'il le faut.

Alors j'ai flâné de la chaussée aux trottoirs. Regardé les gens, le ciel, les enfants.
Jusqu'au moment où une petite rue m'a tendu les bras.
Sortir de la foule et respirer loin des cris et des slogans.
Remplir mes yeux des tags multicolores, des volets ajourés, de la verdure printanière.

Non, décidément, je ne suis pas prête à une action collective autre qu'à taille humaine, quand les enjeux sont clairs et les conséquences mesurables.
Ce sont les individus qui m'intéressent, dans leur unicité.

vendredi 1 mai 2009

mercredi 29 avril 2009

Oser la lumière

Ces dernières années, j'ai cherché la lumière à l'intérieur tout en restant autant que possible dans l'ombre. J'ai noué des relations où l'intime primaient sur le social. Dans le même temps, les photos où j'apparais se sont raréfiées comme pour tracer cette disparition apparente.

Alors en ce nouveau printemps, je décide de réapparaître. Car vivre pour de vrai, c'est aussi oser la lumière.

mardi 28 avril 2009

Jouer avec le temps

La fin des vacances m'a redonné toutes mes rôles, et avec en plus cette envie de profiter de chaque instant qui me déserte quand l'énergie devient rare. Alors même si les journées professionnelles sont longues, redonner de l'espace à mon temps privé pour éviter de me sentir trop vite coincée dans mon métro-boulot-dodo.
  • Hier soir, aller assister au cours de guitare de R. en griffonnant sur mon petit carnet à paillettes.
  • Au retour prendre le temps de jouer/chanter en duo notre "tube" du moment, en repoussant le repas à l'heure espagnole.
  • Ce matin à l'aube cuisiner une tarte poireau carotte algues curry sésame, la mettre à cuire le temps d'une séance de yoga fenêtre grande ouverte, et du petit déjeuner commun avant de filer vite vite.
  • Ce soir m'échapper au théatre voir cette pièce.

Et demain ? ... sera un autre jour ;-)

lundi 27 avril 2009

Glycine et lilas

C'est une de ces maisons pleines de charme cachées dans une petite rue du quartier. Le mur extérieur penche, une cloche pend au portail. Une maison pleine de vie : 3 enfants, des chats, de la musique, la porte toujours ouverte pour les copains et ceux qui ont besoin. Glycine et lilas embaument le jardin-mouchoir de poche.
L'un des enfants est presque le jumeau de R. dans sa vivacité, ses rires communicatifs, son énergie, ses désespoirs aussi.
"Tu sais, on va déménager, nous glisse-t-il hier soir. Non, on ne change pas d'école, on va juste habiter un appartement avec ma mère, mon frère et ma sœur. Ma maman et mon papa ils ne s'aiment plus. Mon papa reste dans la maison, et nous, on ira le voir quand on veut. Ça serait trop bien si on vivait dans le même immeuble que vous !"
Ce soir, au coucher, A. murmure :"Ça fait peur". R. demande si , quand on divorce, on a le droit de vivre ensemble à nouveau. Et moi, en leur répondant je vois les regards dans la petite maison derrière la glycine et le lilas. La colère, la lassitude, la détermination, la tristesse. Ce qui se délite et ce qui se construit.

En écho, cette chanson que j'aime beaucoup et que nous apprenons ces jours-ci avec celui dont je partage la vie. La version de Jeff Buckley m'enchante particulièrement. Et vous, laquelle préférez-vous ?