lundi 29 septembre 2008

Journal de confusion

Le surmenage est bien là. Le repos du we n'a fait que le mettre en évidence plus encore.
J'alterne des périodes où je mène mon activité comme à l'accoutumée avec des moments où tout m'échappe.
Mon dos me lance, je ne sais plus par quoi commencer dans toutes les tâches à réaliser.
Je panique et chante la litanie du "je n'arrive à rien". Bien sûr, je n'arrive à rien...

Pfiou, lâcher prise, et m'autoriser à être imparfaite, à être en retard sur mes "livrables", à ne pas tout assumer. A quoi "servirais"-je si je ne me repose pas d'abord ?!?

Galettes extra-terrestres

Des galettes vert fluo à déguster en parlant des martiens ;-)

Raper deux courgettes, les mélanger avec 2 œufs, 2 cuillères de farine de châtaigne, y ajouter des flocons variés ( épeautre, riz, avoine) ou de la mie de pain.
Laisser gonfler 5 minutes.
Ajuster la consistance en ajoutant de la farine ou des flocons.
Puis poêler quelques minutes.

A accompagner d'une salade de saison. Ce soir, c'était frisée, pommes, graines de courge et de sésame, noix, et huile d'olive.

Première

Ce week-end, pour la première fois, j'ai pris une guitare en main pour accompagner un de mes fils dans ces premières notes.
Joie des découvertes :-)
NB : Surtout ne pas oublier de lui laisser sa place dans cette aventure...

dimanche 28 septembre 2008

Sans remord ni regret

La nuit dernière, j'ai rêvé que je l'appelais.
Son mari me répondait, elle venait de mourir d'un cancer.

Depuis des mois, j'hésitais à la contacter "en vrai".
Je l'ai fait cet après-midi.

Je ne sais s'il y a eu partage, mais au moins écoute.
J'ai apprécié qu'elle ressente mon absence de jugement.
Je ne sais si elle est prête à donner...

Ce n'est peut- pas de l'amitié,
mais au moins les malentendus sont dissipés.

Je peux sortir de cette relation sur la pointe des pieds

samedi 27 septembre 2008

Mono-diète de pommes

La fatigue allait croissant, l'humeur était en berne.
Rêves de fuite.
Un samedi pour redresser la barre.
L. me propose une mono-diète.
Je choisis la pomme, fruit que j'aime depuis toujours.

Compote au petit déjeuner.
Compote + fruits crus au déjeuner
Compote au diner + quelques cuillères de riz basmati.

Quelques points marquants :
* Je me sens légère, plus lumineuse à l'intérieur, moins fatiguée ( mais j'ai fait une bonne sieste aussi).
* Je suis beaucoup plus calme, plus concentrée que d'habitude. J'ai moins envie de parler. Ambiance intérieure recueillie.
* Des pointes de frustration intense ( avant les repas). Gare à qui veut partager ma compote, je montre les dents ;-) Ce n'est pas la faim, plus du désir ou de la colère.
* Un léger mal de tête par moment. Les toxines en vadrouille ?
* Je prends conscience de la multiplicité des saveurs et textures de mes repas "ordinaires". J'ai envie de plus de simplicité.

En bref, il n'est pas si simple qu'il y parait de toucher à la nourriture...

Ses cinq ans


Des courriers rien que pour lui,
une soirée d'enfant unique, cadeau surprise de ses frères,
une admiratrice qui a joué de la musique avec lui,
une petite boîte à musique de la panthère rose,
le gateau au thé vert qu'il avait réclamé, complètement immangeable,
et des éclats de rire toute la soirée

vendredi 26 septembre 2008

Le son

Le son qui crée,
comme une matrice retrouvée.

Bonheur subtil des harmoniques,
pour contacter ce noyau de paix,
bien caché sous la fatigue.

Ecarter le trop,
même ce qui fait joie,
préférer l'inaction, enfin.

Saga-cité : la mer en ville (2)


Une maison peinte au bout d'une rue.
Deux oiseaux blancs comme des rêves de légèreté.
Cris qui résonnent au creux des souvenirs d'été.
Embruns salés.
Envie de marcher au bord des flots.

jeudi 25 septembre 2008

Saga-cité : la mer en ville ( 1)

J'y vois le mat d'un voilier, sur un port à l'automne.
Des oiseaux s'y reposent, en route pour d'autres cieux plus cléments.
D'autres vies, d'autres envies.

mercredi 24 septembre 2008

Trop-plein

Trop de bons moments,
trop d'envies,
trop en-vie ?

Trop d'excitation,
trop de stress,
trop d'action.

Le gouffre du trop-plein m'avale,
gueule béante et malade,
je fuis dans mes cris.

Faire le vide,
pour me reconnecter à moi-même.
Oui mais quand ?

Quand n'est jamais le problème...

Saga-cité : Voyage immobile




Quand je me promène, j'aime remarquer ce qui est étonnant, biscornu, créatif.
Je suis déjà passée plusieurs fois par là, et chaque fois, cette maison m'a interpelée.

Elle est tout petite, et en même temps si particulière.
Entre la maison, le bateau, et la caravane.
Elle pourrait être tristoune, tout de gris vêtue, mais elle respire la malice.
Le ciel se reflète sur ses tôles travaillées.

Je me plais à imaginer celui, celle ou ceux qui l'ont conçue.
Celui, celle ou ceux qui y vi(ven)t.

Et vous, que vous inspire-t-elle ?

samedi 20 septembre 2008

Le regard des autres

Je me demande parfois ce que je cherche ici, pourquoi j'ai donné le lien depuis mon ancien blog, alors même que je voulais passer un cap...

Je me suis rendue compte que je voulais changer mon propre regard, et non pas rompre les liens qui s'étaient tissés hier, car ces liens font partie de ce qui m'importe.

Et si parfois le net mange ma vie, c'est parce que je m'égare dans ses méandres, dans les méandres de mon "mental", sautant deci delà. Jamais ces liens ne sont en question.

Si j'écris, ce n'est pas pour plaire ni pour faire envie, juste pour clarifier et partager.

Et si parfois je tends la main de manière déplacée devant la douleur d'autrui, c'est que j'interprète mal ces messages qui permettent à d'autres de déposer leur peine. Ce ne sont pas forcément des appels au secours, juste un moyen de se libérer pour respirer à nouveau.

vendredi 19 septembre 2008

La peur et la liberté

"En réalité, nous avons pratiquement tous peur. Vos parents ont peur, vos éducateurs ont peur, les gouvernements et les religions ont peur que vous deveniez un individu à part entière, car ils veulent tous que vous restiez bien à l'abri de la prison que sont les influences de l'environnement et de la culture. Mais seul les individus qui brisent les schémas sociaux en les comprenant, et qui cessent par conséquent d'être prisonniers du conditionnement de leur propre esprit - seuls ceux-là sont en mesure de faire éclore une nouvelle civilisation, et non ceux qui ne font que se conformer aux schémas en place, ou qui résistent à un moule donné par ce qu'ils ont été moulés dans un autre. La quête de Dieu ou de la vérité ne consiste pas à demeurer dans la prison, mais plutôt à comprendre la prison et à s'en échapper - et ce mouvement vers la liberté crée une nouvelle culture, un monde différent."


Krishnamurti - Le sens du bonheur

mardi 16 septembre 2008

Voyage imaginaire et auto-guérison

Ce n'est pas la première fois que j'expérimente.
J'ai d'abord "voyagé" dans mes images à l'aide d'une thérapeute, par deux fois.
Moments initiatiques.

Puis toute seule, dès que j'ai compris que je savais faire, depuis toujours.

Je suis surprise toujours devant l'intensité de la présence intérieure pendant l'expérience.
Le regard qui suit le processus, déroule le fil, sans intention.
Et la solution qui se met en place, d'une façon tellement limpide, utilisant les images.

Ça donne un résultat étrange probablement de l'extérieur, mais qui s'ajuste intimement aux besoins, et résout ce qui coince et fait souffrir.

Je suis passée à autre chose, mes rêves en témoignent.
Soulagement.

dimanche 14 septembre 2008

Rêve éveillé

En écho à des rêves endormis.

A l'endroit, de belles journées,
lumineuses de rencontres,
vivantes.

A l'envers, ces rêves récurrents,
comme une ombre de plus en plus lourde,
odeur de pourriture.


Ma mère, omniprésente, moins vivante en rêve que nos morts
plus absente encore de ces conversations téléphoniques abrégées qui me poursuivent.

D'autant plus lourd que je ne peux rien faire pour elle, une fois encore,
comme ces 37 dernières années,
en dépit de tout ce qu'on m'a dit devoir porter, depuis toujours,
avant même que je naisse,
de joie à donner,
envers et contre tout,
quoi que je ressente,
quoi que je vive.


Je ne veux plus de ce rôle mortifère,
je le rejette de toutes mes forces,
de toute ma colère.

J'ai le droit d'être triste pour moi,
de rire et de jouir,
de courir et de vibrer
intensément !


La colère libératrice,
enfin s'exprime,
force et centrage,
comme un tourbillon qui m'attrape.

Elle déblaie les débris biscornus,
en moi accumulés comme des nuées
sauterelles voraces et sangsues.

Se lève le vent libérateur,
Tonnent les cieux de déluge.
Jaillissent les larmes de désespoir,
de cette petite fille apeurée
dans le noir,
murée dans ce deuil qui n'est pas le sien,
alors même que son cœur touche le ciel.


Viens, petite, pleurer contre moi,
tes larmes se mêlent aux miennes,
rafraichissantes, apaisantes,
fontaine sacrée.

Une forêt luxuriante poussera,
là où elles touchent terre,
paradis retrouvé.

Puis nous rirons ensemble,
à la folie !

Adoption

Après le petit carnet mauve,
celui qui me suit partout,
pour les pensées au quotidien,
les listes de courses et autres bonnes adresses en tout genre,

Après le carnet de rêve,
réservé aux matins des nuits étonnantes et fertiles,
où l'on se réveille poursuivie par quelque chose de si profond qu'il ne faut pas le laisser filer.

J'adopte le carnet des changements,
répertoriant menus pas de côté,
habitudes déglinguées,
et zones d'ombre défrichées.

mardi 9 septembre 2008

Exploration

C'est l'été, mon amoureux me promène dans ce jardin peu familier.
J'ai les yeux bandés.
Sa voix me chuchote des suggestions.
Sa main me guide fermement, à travers les accidents du terrain, les marches, les espaliers.
J'accepte de ne pas contrôler.
Je retrouve ces sensations de nos première balades sur les rochers de son pays, quand notre histoire n'était qu'une affaire de quelques heures brûlantes, que tout était possible, et surtout pas certain.
Bouffée d'émotion.

Sa voix pleine du plaisir d'offrir ces surprises,
de constater ma confiance,
celle dont il doute parfois peut-être.
Complicité renouvelée.

La joie piquante des découvertes sensuelles,
chaque feuille, chaque écorce est unique,
le contact d'un pétale sur ma joue,
la saveur piquante d'une feuille de menthe,
l'écorce de cèdre qui embaume,
ce bambou lisse comme du métal, et pourtant si manifestement vivant
et ces arbres immenses, courant d'énergie vibrant, puissant, entre terre et ciel.
La réalité s'offre, fraîche.

Je perds la notion du temps.
C'est très dense, et très lent à la fois.
Entre infiniment grand et infiniment petit, sans qu'il soit plus question de mesure.
Ma place dans l'univers en est modifiée.

Ecrire pour ne pas oublier que vivre intensément est à portée de main, à chaque instant.

Agréable surprise

Réunion de rentrée à l'école.
Je suis séduite :
  • par la rigueur et la liberté des apprentissages,
  • par les valeurs d'entraide,
  • par le développement d'un regard bienveillant sur soi et sur l'autre
  • par la relation transparente avec les parents.
Plus de deux heures de réunion, et il reste tant de choses à partager.
La maîtresse utilise la méthode Freinet

Voici quelques uns des principes de base, trouvés sur Wikipédia :
  • L'enfant est de la même nature que nous.
  • Etre plus grand ne signifie pas forcément être au-dessus des autres.
  • Nul n'aime se voir contraint à faire un certain travail, même si ce travail ne lui déplaît pas particulièrement. C'est la contrainte qui est paralysante.
  • Nul n'aime tourner à vide, agir en robot, c'est-à-dire faire des actes, se plier à des pensées qui sont inscrites dans des mécaniques auxquelles il ne participe pas.
  • Il y a un invariant aussi qui justifie tous nos tâtonnements et authentifie notre action : c'est l'optimiste espoir en la vie.

dimanche 7 septembre 2008

Avancer ? Pourquoi ?

Pourquoi chercher à avancer,
chercher le bonheur ici et maintenant,
par diverses expériences
parfois simples, parfois "extrêmes",
si c'est pour retomber,
dès que le quotidien me reprend en main ?

Telle était la question que je me posais
cette nuit d'insomnie,
noyée dans mes larmes
perdue dans ce brouillard qui hier obscurcissait tout.

Et puis, le jour s'est levé,
j'ai pris du recul,
me suis souvenue d'avant-hier,
son cortège d'objectifs, de fuite, et de sourires forcés.

Je préfère ma vie d'aujourd'hui,
même si les doutes sont encore au rendez-vous,
car j'ai des outils pour en sortir
quand le fog revient.

Il semble même que je peux aider d'autres...

jeudi 4 septembre 2008

L'écharde d'une attente

"Aujourd'hui, en regardant, assise devant ma maison, le vent dans le grand tilleul, j'ai compris que tout est déjà parfait, mieux : que rien n'est pas encore tout à fait parfait, que l'imperfection est le produit de mon esprit, l'écharde d'une attente, d'une espérance vaine dans la chair glorieuse de la création.
Cela, je le savais à quatre ans devant les platanes de la maternelle. Mais pour retrouver la même qualité de ce qu'on avait perçu dès le début, il faut avoir fait le grand, le fou, le féroce détour par l'existence."


Où cours-tu? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ? Christiane Singer

La fraîcheur d'une rose

"Tout ce dont ce monde a besoin est une bonne purification du cœur de toutes les inhibitions du passé. Le rire et les larmes peuvent tous les deux apporter cela. Les larmes épureront toute l'agonie qui est dissimulée en vous et le rire enlèvera tout ce qui empêche votre extase. Dès lors que vous aurez appris cet art, vous serez immensément surpris, pourquoi ne nous a t'on pas dit cela plus tôt ? Il y a une raison, personne n'a voulu que l'humanité ait la fraîcheur d'une rose, son parfum, sa beauté."

Osho

Bonnes résolutions bloguesques

Le réel privilégieras
Le juste nécessaire publieras.
Point trop de temps n'y passeras.
Le regard des autres ne t'influenceras...

A répéter chaque matin et afficher près du micro...

Reflets de giboulée


Début de mois d'août, temps de giboulée.
Le climat s'affole...
Observer les délicats reflets du bleu pur au gris anthracite

mercredi 3 septembre 2008

Jongler

Il y a six mois, elle était plongée dans les affres du harcèlement d'un collègue, dans ses incertitudes.
Maintenant, elle assure le remplacement de la responsable du groupe, voit aussi tout ce qu'elle fait de bien, et sait s'en réjouir.

Et moi, je tâtonne dans mon approche, entre des outils et des postures différentes.
Je questionne ou propose, suivant ses besoins du moment.
J'écoute ses silences, je guette le ton de sa voix.

Trouver la juste distance d'une relation d'aide,
pas simple, notamment quand l'autre perd pied.

J'ai appris à mesurer mon temps,
pour me concentrer plus efficacement,
éviter que la fatigue me déborde,
et puis,...à me faire rétribuer.
C'était un tabou pour moi.

A suivre...

mardi 2 septembre 2008

Saga-cité

Clin d'oeil amoureux sur une rame de métro
Août 2008