Elle m'avait approché il y a quelques semaines. Hier, quand elle m'a rappelée, j'ai d'abord pensé que c'était pour discuter de tout et de rien.
Mais non, c'était urgent.
Alors nous avons pris rendez-vous pour le soir même. j'ai limité le temps pour préserver mon temps de sommeil.
Longtemps elle a tourné autour de ce qui faisait mal, posant des questions sur la méthode. Je lui en ai exposé les principes fondateurs mais elle n'écoutait pas. Sa voix était si préoccupée.
Elle m'a demandé comment je pratiquais, s'est étonnée que je le fasse souvent par téléphone, et avec des gens de mon entourage. Je lui ai dit qu'elle seule pouvait décider s'il lui était possible de m'en parler, alors que nous nous connaissions personnellement et professionnellement. Que pour ma part ce n'était pas un problème avec elle. Et que la frontière avec mon autre travail était parfaitement étanche.
Je lui ai proposé de lui trouver d'autre noms. Mais c'était urgent, vraiment très urgent.
Un choix professionnel important, 24 heures pour le faire, et l'impression d'être coincée dans deux possibles perdants.
L'évolution entre l'approche prudente et le récit a été si soudain que j'ai mis un peu de temps à rassembler mes facultés d'analyse. J'ai essayé de mettre à jour les différents aspects du problème. La charge de travail, déjà trop lourde ; une relation peu satisfaisante car pas assez responsabilisante ; la peur de l'échec d'un côté, la peur de perdre des opportunités de l'autre. L'un était son rêve , l'autre comme une échappée encore à construire. Et cet evénénement personnel qu'elle ne voulait pas évoquer mais qui jetait une ombre sinistre sur son existence faite de travail, de travail, et de travail.
J'ai testé les liens entre les différents éléments. Le manque de responsabilisation et la charge de travail, la possibilité de revoir cette charge de travail, la possibilité qu'un choix laisse l'autre possible. Son degré de crainte pour sa propre santé. Sa marge de négociation.
J'ai souligné le fait que la type de question qu'elle se posait était une question courante à nos tranches d'âge, et saine.
Je lui ai dit parfois quelle solution j'avais du mal à ne pas privilégier, à cause du risque que je voyais à l'autre, et ce qui dans mon expérience personnelle me faisait dire ça. Elle a posé alors sa propre vision, qui était assez différente. Une voie s'éclaircissait nettement par rapport à l'autre.
Après deux bonnes heures, dont une de travail à proprement parler, nous avons eu le sentiment d'avoir fait le tour. Elle a conclut en me disant que je l'avais aidée, et qu'elle prendrait sa décision, seule. La conclusion a été amicale et chaleureuse.
Je doute, comme à chaque fois.
J'espère ne jamais cesser de douter.
Mais non, c'était urgent.
Alors nous avons pris rendez-vous pour le soir même. j'ai limité le temps pour préserver mon temps de sommeil.
Longtemps elle a tourné autour de ce qui faisait mal, posant des questions sur la méthode. Je lui en ai exposé les principes fondateurs mais elle n'écoutait pas. Sa voix était si préoccupée.
Elle m'a demandé comment je pratiquais, s'est étonnée que je le fasse souvent par téléphone, et avec des gens de mon entourage. Je lui ai dit qu'elle seule pouvait décider s'il lui était possible de m'en parler, alors que nous nous connaissions personnellement et professionnellement. Que pour ma part ce n'était pas un problème avec elle. Et que la frontière avec mon autre travail était parfaitement étanche.
Je lui ai proposé de lui trouver d'autre noms. Mais c'était urgent, vraiment très urgent.
Un choix professionnel important, 24 heures pour le faire, et l'impression d'être coincée dans deux possibles perdants.
L'évolution entre l'approche prudente et le récit a été si soudain que j'ai mis un peu de temps à rassembler mes facultés d'analyse. J'ai essayé de mettre à jour les différents aspects du problème. La charge de travail, déjà trop lourde ; une relation peu satisfaisante car pas assez responsabilisante ; la peur de l'échec d'un côté, la peur de perdre des opportunités de l'autre. L'un était son rêve , l'autre comme une échappée encore à construire. Et cet evénénement personnel qu'elle ne voulait pas évoquer mais qui jetait une ombre sinistre sur son existence faite de travail, de travail, et de travail.
J'ai testé les liens entre les différents éléments. Le manque de responsabilisation et la charge de travail, la possibilité de revoir cette charge de travail, la possibilité qu'un choix laisse l'autre possible. Son degré de crainte pour sa propre santé. Sa marge de négociation.
J'ai souligné le fait que la type de question qu'elle se posait était une question courante à nos tranches d'âge, et saine.
Je lui ai dit parfois quelle solution j'avais du mal à ne pas privilégier, à cause du risque que je voyais à l'autre, et ce qui dans mon expérience personnelle me faisait dire ça. Elle a posé alors sa propre vision, qui était assez différente. Une voie s'éclaircissait nettement par rapport à l'autre.
Après deux bonnes heures, dont une de travail à proprement parler, nous avons eu le sentiment d'avoir fait le tour. Elle a conclut en me disant que je l'avais aidée, et qu'elle prendrait sa décision, seule. La conclusion a été amicale et chaleureuse.
Je doute, comme à chaque fois.
J'espère ne jamais cesser de douter.
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