Alors en ce nouveau printemps, je décide de réapparaître. Car vivre pour de vrai, c'est aussi oser la lumière.
mercredi 29 avril 2009
Oser la lumière
Alors en ce nouveau printemps, je décide de réapparaître. Car vivre pour de vrai, c'est aussi oser la lumière.
mardi 28 avril 2009
Jouer avec le temps
- Hier soir, aller assister au cours de guitare de R. en griffonnant sur mon petit carnet à paillettes.
- Au retour prendre le temps de jouer/chanter en duo notre "tube" du moment, en repoussant le repas à l'heure espagnole.
- Ce matin à l'aube cuisiner une tarte poireau carotte algues curry sésame, la mettre à cuire le temps d'une séance de yoga fenêtre grande ouverte, et du petit déjeuner commun avant de filer vite vite.
Et demain ? ... sera un autre jour ;-)
lundi 27 avril 2009
Glycine et lilas
"Tu sais, on va déménager, nous glisse-t-il hier soir. Non, on ne change pas d'école, on va juste habiter un appartement avec ma mère, mon frère et ma sœur. Ma maman et mon papa ils ne s'aiment plus. Mon papa reste dans la maison, et nous, on ira le voir quand on veut. Ça serait trop bien si on vivait dans le même immeuble que vous !"
En écho, cette chanson que j'aime beaucoup et que nous apprenons ces jours-ci avec celui dont je partage la vie. La version de Jeff Buckley m'enchante particulièrement. Et vous, laquelle préférez-vous ?
samedi 25 avril 2009
Sur 24 heures (la suite)
Quelques enseignements :
- Je "dis du mal" quand j'ai le sentiment d'être victime d'une injustice, de subir une situation, sans savoir quoi faire pour en sortir ou sans oser le faire. Cela se manifeste essentiellement dans le cadre de mon travail , dans les moments où mon positionnement n'est pas tout à fait adapté : ce que je fais, la communication que j'en fais, ce que d'autres en disent, ne concordent pas.
- "Dire du mal" peut être un mode d'échange avec certaines personnes à l'esprit caustique. Je "fais mon caméléon" plutôt que d'oser être moi-même et/ou j'en profite pour me défouler.
- Une personne était très étonnée de mon expérience, car, pour elle, je ne dis jamais de mal de qui que ce soit. En effet, je ne le fais pas devant elle, car elle est très critique, très stressée et que j'ai tendance de ce fait à modérer mes propos pour ne pas en rajouter.
- Quand je "dis du mal", que je l'exprime ou que cela reste dans ma tête, la coloration du moment est la même : aigreur, colère, amertume, décalage, impuissance.
J'ai pu constater cette fois aussi combien quelques changements "mineurs" modifient en profondeur et quasi instantanément le grain de la vie quotidienne. A contrario d'une diète qui ne se poursuit pas sans risque, je peux continuer sans modération.
Je prends ici l'engagement envers moi-même de garder ce fil rouge à l'esprit le temps qu'il soit intégré dans la trame de mon quotidien.
mercredi 22 avril 2009
Comme une respiration
déplacer des montagnes et craindre une fourmi,
m'élancer fougueusement et me terrer ensuite,
rire de mes peurs, et en pleurer,
traquer mon passé, et chercher l'oubli
célébrer ce qui est, et parfois le fuir.
Que l'équilibre naisse du dialogue des contraires, je l'entends bien.
Je voudrais juste passer petit à petit des a-coups à la fluidité.
Apprivoiser frein et accélérateur pour éviter les embardées.
Arrêter de m'épuiser.
Alors, peut-être, afin de sortir de ces réflexes déplacés, aménager, comme sur le tapis, des moments de rien entre l'inspir et l'expir, des moments d'écoute, imperceptibles à tout autre que moi, pour me retrouver ici, vraiment.
Dans le bois (en écho)
La fraîcheur m'enveloppe de la tendresse des frondaisons. Cape magique douce comme une toile d'araignée dentelée.
La lumière joue à cache cache avec les feuilles et le vent, s'habillant de toutes les couleurs du temps. Celui d'hier, d'avant-hier, et de demain.
Dans le bois, je peux choisir de me blottir dans un arbre creux, œuf de douceur, je peux choisir de courir à perdre haleine pieds nue dans le rosée et les cèpes charnus, ou alors de cheminer lentement, observant les minuscules miracles éphémères.
Mais ce que je préfère, c'est sentir ta présence vibrer en moi, comme un écho très fort du sang dans mes veines, m'approcher de toi lentement jusqu'à t'enlacer, joue contre ton tronc rugueux. et m'abandonner à la joie d'être.
Sur 24 heures
4h après, ça tient et c'est déjà intéressant, car cela m'oblige à prendre ma part de responsabilité dans les relations qui se passent moins bien, et dans lesquelles je me sens contrainte (mais le suis-je vraiment ?). A suivre donc...
lundi 20 avril 2009
Célébrer la vie (rêverie)
Et puis j'ai pris l'eau ( ou l'eau m'a prise), j'ai laissé mes larmes me tremper, m'avaler parfois, me laver aussi de la peur de la tristesse parfois pire que la tristesse elle-même.
L'eau était noir de suie, mais aussi douceur de soie.
Dans son sein vivaient de drôles de créatures marines, vieilles comme le monde, ni prêtes à être apprivoisées, ni agressives. Juste indifférentes à ce que le monde pensait d'elles.
Je les ai observées d'abord. Puis je me suis amusée de leurs jeux et de leurs circonvolutions, prête à les suivre dans leurs folles danses énigmatiques, semblables et pourtant si neuves.
J'ai failli me joindre à elles pour toujours mais le souffle me manquait, la terre ferme me manquait, et la chaleur du soleil. Dans un dernier sursaut, je me suis arrachée à l'étreinte des profondeurs pour rejoindre la surface, retrouver le poids de ma chair et de mes os, essorer mes peines, les mettre à sécher, goûter le soleil et les rayons de miel.
Le soleil n'est jamais plus beau que reflété dans les abysses marins.
samedi 18 avril 2009
Célébrer la vie
"Même vis à vis de la souffrance vous pouvez avoir une attitude de célébration. [] |
Osho, Extrait de: Yoga: The Alpha and the Omega, Vol. 4, #10
vendredi 17 avril 2009
Echo
Henri Gougaud, Le fils de l’ogre
Convalescence
Tous ces mots réprimés qui cousaient son ventre et son cœur à petits points serrés. avaient explosé d'un coup, écorchant les chairs au passage, laissant de la place pour un souffle nouveau. Elle ne savait encore si les blessures s'infecteraient ou la laisseraient en paix après quelques jours au calme. Pour l'instant, elle préférait croire que ces petites douleurs lui permettrait d'éviter de nouvelles ligatures.
Dans le vide libéré, quelques sanglots encore : ceux de la peur et de la solitude. Ceux du manque de confiance en ce qu'elle pouvait faire, en cette personne qu'elle voulait être, aussi droite que possible, vivante surtout.
Elle espérait si fort que cette asphyxie, ce sentiment de mort lente dont elle pensait s'être déjà libérée et qui l'avaient reprise au collet d'un coup, la laisseraient maintenant en paix, afin que toute son énergie passe à construire cette harmonie dont elle rêvait tant. Conjuguer activité, contemplation et partage, sur fond de liberté.
Couchée sur l'herbe tendre, les yeux dans le ciel moutonneux, goûtant la chaleur du soleil , les caresses des chats, les pitreries des poules et des canards, elle laissait faire le printemps.
lundi 13 avril 2009
La maison d'Hansel et Gretel
Devant la maison d'Hansel et Gretel, tout est gai et avenant. La pelouse déborde de violettes et de pissenlits, les arbres neigent de promesses, et de rires d'enfants.
Dans la maison d'Hansel et Gretel, la table déborde de mets succulents, les verres étincellent, les ventres gonflent et demandent grâce.
Dans la maison d'Hansel et Gretel, il y a les mots et les trous béants qu'ils font dans ma poitrine. Il y a ses yeux, et la folie dedans. Il y a ses mains, et leur violence.
Dans la maison d'Hansel et Gretel, il y a une mère qui crie pour se faire entendre, enfin, une petite fille qui pleure, désarticulée.
Je suis partie de la maison d'Hansel et Gretel, le portail s'est doucement refermé, sur des sourires embarrassés.
Je ne sais si j'y reviendrai jamais.
Et, ce soir, une fois tous mes "ils" endormis, la petite fille s'est jetée dans mes bras, comme déchiquetée par la violence, celle d'aujourd'hui, celle d'autrefois.
Je ne dirai rien de son rêve brisé, maintenant qu'elle dort, apaisée.
vendredi 10 avril 2009
Compte à rebours arrêté
J'ai continué à courir le sprint habituel, entre le travail, les formations, mes temps de mère et d'épouse, d'amie et de coach.
J'ai joué avec ma fatigue, de renoncements en coups de colliers.
J'ai pris sur moi quand l'énervement aurait mangé mes dernières ressources, enchaînant pirouettes et histoires de clown.
J'ai évité toute confrontation à moi-même, laissant de côté le tapis, le blog, essayant de dormir le plus possible.
Au moment d'éteindre mon ordinateur au bureau tout à l'heure j'ai ressenti ce pincement qui me prend à chaque fois que je dois faire une pause, ce brin de culpabilité à laisser les autres se dépatouiller de ce que je n'aurai pas fini. J'ai pris le temps d'un dernier tour au ralenti, de consignes en salutations et relectures pour apaiser cette angoisse du changement de rythme, du manque. Les vacances arrivent à point nommé si je me sens à ce point indispensable !
Lâcher d'abord ce qui fait mon quotidien avant d'être disponible à ce qui survient.
Rêve de ces saveurs à laquelle j'aspire sans plus pouvoir y accéder depuis des semaines, celles de l'instant. Surgissement des feuilles toutes neuves, pluie des pétales sous les giboulées, éclat du soleil et de la pluie, et tous les gazouillis.
Un temps pour le lien.
Un temps pour me retrouver les pieds sur terre, dans mon ventre et dans mon cœur.
Rendez-vous de l'autre côté.
vendredi 3 avril 2009
Sur le tapis
ignorer le réel pour se gorger de mots,
flirter avec l'impossible l'air dégagé.
Sur le tapis, le souffle me trahit,
mes membres me parlent aussi.
Rattrapée par le concret je me trouve effarée, démunie.
Une fois que je l'accepte,
cette mise à la terre est la bienvenue,
et la lumière est revenue.
Trier, renoncer, reporter, m'écouter,
quatuor bénéfique des prochaines journées.
mercredi 1 avril 2009
Arrêt sur image
Une transformation est en cours, mais je serais bien en peine de savoir où elle me porte.
Je me demande parfois si elle me porte ailleurs que dans l'autocongratulation...