A l'aune de l'être avec, j'ai essayé de mesurer ce lieu.
Être avec moi
il peut être selon les moments illusion, fuite ou réconciliation
Être avec les miens
Souvent il rime avec indisponibilité, dans un agenda déjà si chargé.
Mais si l'on considère que ce que j'y dépose ne les encombre plus,...
Quand à ma relation avec vous, il y a ceux que je connais et qui ont des nouvelles qu'ils n'auraient peut-être pas autrement, mais avec qui un coup de fil ou une rencontre en vrai serait bien plus fort,
ceux que j'ai rencontré dans des mondes virtuels puis découverts en vrai, et avec qui l'alchimie a opéré
ceux qui passent et avec qui des liens se tissent. Comment jauger le poids de ces partages ?
ceux qui passent, par curiosité, ou parce que "ça gratte".
Pas simple à mesurer.
Alors je reste indécise, je ne peux trancher entre investir et désinvestir.
Pas facile d'être "au juste nécessaire". Alors j'accepte d'osciller.
Et vous ?
4 commentaires:
Ce que j'aime ici, c'est que cela n'a rien de narcissique...
Votre propos est juste, et votre analyse de ce jour le montre bien.
Il y a moins d'interractions peut-être que dans d'autres blogs. Mais quelque chose d'intime, d'intérieur est déposé.
Les fruits ne sont pas mesurables. Vous êtes dans une gratuité.
lolotte
Les mots m'ont manqué jusqu'à ce que je lise le commentaire qui précède le mien… et ils feraient bien de continuer à me manquer face à tant de JUSTESSE ;-)
J'y trouve en effet exprimé ce qui me touche tant ici… ce qui me touche tant chez toi (trèèèèèès au-delà du blog qui est tien)… et dont, me semble t-il, la blogosphère est le plus dépourvue.
Il ne s'agit pas là d'une critique, je précise, juste d'une constatation.
Ou plutôt de la manière dont je la perçois le plus souvent (à commencer par chez moi, dont l'ego n'a pas l'humilité et la sagesse du tien, c'est rien de le dire).
Cela dit, pour l'éprouver régulièrement depuis deux ans que je blogue, je comprends ton indécision.
Ma réponse toute personnelle fut de trouver refuge dans la plus stricte confidentialité.
Bizarrement, je crois avoir pleinement conscience de tout ce dont celle-ci me prive.
Sans pouvoir faire marche arrière, cela dit, car je sais aussi ce qu'elle me permet de ne pas perdre : moi, qui à coup sûr m'égarerais dans le miroir aux alouettes de l'ivresse procurée par le regard des autres.
Là encore, une précision s'impose : ce n'est pas ce regard en lui-même qui est en cause, juste ce que moi j'en ferais immanquablement si je m'y exposais.
Déjà que, même comme ça… mais passons :-s
Bref… bonne oscillation :-)
Et ils y a ceux qui s'apprivoisent tout doucement, très lentement comme le renard de saint Exupery. ;)
Il me semble parfois être au bord d'un précipice. La nausée me prend quand j'y plonge, quand le besoin d'amour (du à mon défaut d'amour propre)me donne envie de me faire aimer, telle que je ne suis pas.
Apprivoiser, oui, pour que la distance et l'observation dans la durée permettent de rester soi ;-) Même s'il m'est difficile de résister au désir de rentrer en contact ;-)
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