mercredi 8 octobre 2008

Immobilités

Il y a ces instants où l'on s'immobilise,
souffle suspendu, nez frémissant,
lièvre prêt à la fuite
ou muscles tendus, mâchoire crispée,
félin prêt à bondir.

Ces instants aussi où l'intellect se mobilise
pour déjouer la stratégie de l'autre ou construire la sienne,
énergie concentrée dans le front qui se creuse,
corps presque disparu de la conscience,

C'est celle de l'oeil du cyclone,
instant de suspension dans le déséquilibre.



Si j'aspire à l'immobilité,
c'est à celle qui joue avec la détente,
et est présence au monde.
Celle de l'arbre, ou du lac,
accueil de l'instant,
quoi qu'il advienne.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce que vous écrivez est tout simplement très beau... Et puis votre photographie d'arbre m'en a rappelé une autre. Deux arbres qui se répondent dans un dialogue "immobile" mais "tourmenté".

Lise a dit…

Merci, Jean-Marc.
J'aimerais bien voir cette photo dont vous parlez.
Les arbres m'émeuvent...