dimanche 14 septembre 2008

Rêve éveillé

En écho à des rêves endormis.

A l'endroit, de belles journées,
lumineuses de rencontres,
vivantes.

A l'envers, ces rêves récurrents,
comme une ombre de plus en plus lourde,
odeur de pourriture.


Ma mère, omniprésente, moins vivante en rêve que nos morts
plus absente encore de ces conversations téléphoniques abrégées qui me poursuivent.

D'autant plus lourd que je ne peux rien faire pour elle, une fois encore,
comme ces 37 dernières années,
en dépit de tout ce qu'on m'a dit devoir porter, depuis toujours,
avant même que je naisse,
de joie à donner,
envers et contre tout,
quoi que je ressente,
quoi que je vive.


Je ne veux plus de ce rôle mortifère,
je le rejette de toutes mes forces,
de toute ma colère.

J'ai le droit d'être triste pour moi,
de rire et de jouir,
de courir et de vibrer
intensément !


La colère libératrice,
enfin s'exprime,
force et centrage,
comme un tourbillon qui m'attrape.

Elle déblaie les débris biscornus,
en moi accumulés comme des nuées
sauterelles voraces et sangsues.

Se lève le vent libérateur,
Tonnent les cieux de déluge.
Jaillissent les larmes de désespoir,
de cette petite fille apeurée
dans le noir,
murée dans ce deuil qui n'est pas le sien,
alors même que son cœur touche le ciel.


Viens, petite, pleurer contre moi,
tes larmes se mêlent aux miennes,
rafraichissantes, apaisantes,
fontaine sacrée.

Une forêt luxuriante poussera,
là où elles touchent terre,
paradis retrouvé.

Puis nous rirons ensemble,
à la folie !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Quelle belle déclaration d'espoir et de foi en soi !

Lise a dit…

Je m'y autorise, maintenant. Non mais oh !

Anonyme a dit…

je t'envoie ma fille