vendredi 28 novembre 2008

Les billets

Il y a des soirs où je tourne et vire devant mon écran, guettant les mots qui s'échappent, traquant ce mal-être vague. Parfois j'en pêche un qui amène tous les autres à sa suite. Parfois, je renonce. Instants laborieux.

Il y a des jours où mon carnet me saute dans les mains tant les mots ont envie de jaillir. Je griffonne, fébrile, dans le métro souvent. Jubilation.
Je reviens ici pour ajuster, illustrer. Petite fierté.

Certaines fois, c'est une image qui vient, et qui en amène d'autres.
Fil tiré qui débobine la pelote, défait ce qui noue, et empêche de respirer pleinement.
Un souffle vient d'où je ne sais où, et que je sais juste.
Un souffle guérisseur.
J'oublie tout ce qui se passe autour, concentrée, portée.

Ou alors ce que je trouve ailleurs me donne envie de rebondir.
Un mur peint
Une chaîne comme celle-ci, trouvée ici, ici, et ...

C'est ainsi que se construit ce territoire, berceau de celle que je deviens jour après jour.

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