mercredi 5 novembre 2008

Changer, peut-être

Dire ce qui était tu, exprimer ce qui me rongeait, et l'entendre réagir, en tenant compte suffisamment de mes propos pour que je puisse y voir une évolution.

Je peine, mais ose espérer que je ne me bats pas contre des moulins, en m'attaquant à nos habitudes à toutes deux :
  • Sa colère comme défense au chagrin, son chagrin comme arme absolue, depuis tant d'années.
  • Ma fuite, par crainte de blesser celle que je devais "sauver", et ce constat toujours de n'être rien pour elle ou en tout cas pas ce que je voudrais être.
Je n'accepte plus l'inacceptable, alors je me bats, j'en découds, je saigne souvent. Nos joutes m'épuisent parfois et je n'abdique pas. Car les mots sortent, ceux qui n'ont jamais été dits auparavant, et avec eux une vérité pour notre relation, peut-être...

J'ose demander de l'amour, demander d'être entendue, reconnue.
J'ose refuser sa colère.
J'ose dire ma souffrance et mon attente d'un échange.
J'ose assumer mes choix qui ne sont pas les siens sans la juger pour autant.

Je veux croire que ces efforts titanesques ne seront pas vains. Pour moi tout au moins.
Même si c'est une des choses les plus difficiles que j'aie jamais faites, dans toutes ces années à chercher des défis, puis à me chercher moi...Même si j'aspire à la paix.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu es courageuse Lise. Sur ce sujet là, je me sens plutôt renonçante, du moins sur les points 1 et 3.

Je n’attends plus rien d’elle, j’essaye, je dis bien essayer ;-) de garder pour elle une affection distanciée. Mais c’est plus facile parce qu’il n’y a pas de « petits enfants » de mon côté.

C’est biologiquement ma mère, je lui en suis reconnaissante, comme pour le caractère combatif qu’elle ma léguée, pour le reste……

elle m'est totalement étrangère.

Lise a dit…

Je ne sais si c'est du courage ou si je me berce d'illusions. Mais je dois essayer, quelque temps au moins...

Je t'embrasse

Anonyme a dit…

C'est très beau. J'admire en particulier votre refus de baisser les bras, votre croyance dans le pouvoir des mots, de ceux qui doivent être dits. J'aime votre lutte contre l'épuisement, qui passe par le refus de la colère de l'autre et l'expression de vos attentes.

C'est une belle leçon d'amour.

Lise a dit…

Jean-Marc, merci de votre echo.
C'est un passage, mais vers quel ailleurs ?
Y a-t-il entre nous une autre relation possible ?
Plus de questions que de réponses...