samedi 18 avril 2009

Célébrer la vie


"Même vis à vis de la souffrance vous pouvez avoir une attitude de célébration. []
Observez, lorsque vous êtes heureux vous n'allez jamais aussi profondément en vous que lorsque vous êtes triste.
La tristesse possède une profondeur, le bonheur à un caractère superficiel. [] Le bonheur est comme les vagues, juste à la surface[]. Mais la tristesse a de la profondeur, lorsque vous êtes triste ce n'est pas comme des vagues à la surface mais comme la profondeur même de l'océan Pacifique, des milliers et des milliers de mètres.
Plongez dans les profondeurs, observez-les. Le bonheur est bruyant, la tristesse a son silence, le bonheur peut ressembler au jour, la tristesse à la nuit, le bonheur peut ressembler à la lumière, la tristesse à l'obscurité. La lumière va et vient, l'obscurité demeure, elle est éternelle. La lumière parfois luit, l'obscurité est toujours là. Si vous entrez dans la tristesse vous ressentirez toutes ces choses. Soudain vous prendrez conscience que la tristesse est là comme un objet, vous regardez et observez et soudain vous commencez à vous sentir heureux.
Une si belle tristesse ! Une fleur d'obscurité, une fleur de profondeur éternelle. Comme un abîme sans fond, si silencieux, si musical, il n'y a aucun bruit, aucune perturbation. L'on peut continuer à y tomber et y tomber indéfiniment et l'on peut aussi en sortir absolument rajeuni. C'est un repos.
[] Il n'y a rien de mauvais dans la tristesse, c'est une autre polarité dans la vie. Le bonheur est un pôle, la tristesse en est un autre, la félicité est un pôle, la misère en est un autre. La vie est composée des deux et grâce aux deux la vie est un rituel. Une vie de félicité aura de l'ampleur mais pas de profondeur. Une vie de tristesse aura de la profondeur mais pas d'ampleur. Une vie de bonheur et de tristesse à la fois est multidimensionnelle, elle se meut dans toutes les dimensions. []
Pour moi, la vie est bonne dans sa totalité et si vous comprenez la vie dans sa totalité, alors seulement vous pourrez célébrer, autrement non. Célébration veut dire, quoi que ce soit qui se passe est sans importance, je célèbrerai. La célébration n'est pas conditionnée à quelque chose : "Si je suis heureux, je célèbrerai" ou "lorsque je suis malheureux je ne célèbrerai pas".
Célébrer est inconditionnel, je célèbre la vie. La vie apporte de la tristesse arrive, bien, je la célèbre. La vie apporte le bonheur, je le célèbre. La célébration est mon attitude, sans relation avec ce que la vie m'apporte.
[] La célébration est reconnaissance pour ce que la vie vous donne, la célébration est gratitude, reconnaissance pour tout ce que l'existence vous donne."

Osho, Extrait de: Yoga: The Alpha and the Omega, Vol. 4, #10

4 commentaires:

Materia Prima a dit…

Pas besoin d'aller en fin de message pour le reconnaître celui-là :-))

Puissante médecine mais périlleuse à mettre en oeuvre, en tout cas seul(e)! Célébrer "toute" la vie, y compris dans la tristesse ou la colère ;-))

Y compris dans notre impossibilité à tout accueillir d'ailleurs !

En tout cas, il nous donne toujours de belles leçons à méditer.

Bizz

Lise a dit…

Des bises pour toi, arpenteuse des forêts profondes (et joyeuses ;-)

zelda a dit…

Cette citation m'est à la fois très intime et très étrangère ... Célébrer toujours la vie, d'accord avec l'Arpenteuse, dire que la tristesse est plus profonde que la joie, non ...
Une fois n'est pas coutume, je renvoie à une citation que je faisais sur mon blog il y a déjà presque longtemps ... http://zeldaet.free.fr/blog/?p=157
Des bises.

Lise a dit…

Merci pour cette citation que je trouve très belle. Je pense que l'intention de la méditation que j'ai citée est de rééquilibrer la vision de la vie comme un tout fait de tristesse et de bonheur. Je la prends pour ma part comme une image, un support pour dépasser à un moment donné un point de vue qui s'avère un peu étriqué, et génère de la souffrance. Surement pas comme une Vérité Vraie ;-) Osho était souvent ( et volontairement) très provocateur dans ses méditations ;-)J'ai eu la chance de rencontrer une personne qui l'a côtoyé de près, et qui le décrit comme un sacré farceur.

Des bises