lundi 27 avril 2009

Glycine et lilas

C'est une de ces maisons pleines de charme cachées dans une petite rue du quartier. Le mur extérieur penche, une cloche pend au portail. Une maison pleine de vie : 3 enfants, des chats, de la musique, la porte toujours ouverte pour les copains et ceux qui ont besoin. Glycine et lilas embaument le jardin-mouchoir de poche.
L'un des enfants est presque le jumeau de R. dans sa vivacité, ses rires communicatifs, son énergie, ses désespoirs aussi.
"Tu sais, on va déménager, nous glisse-t-il hier soir. Non, on ne change pas d'école, on va juste habiter un appartement avec ma mère, mon frère et ma sœur. Ma maman et mon papa ils ne s'aiment plus. Mon papa reste dans la maison, et nous, on ira le voir quand on veut. Ça serait trop bien si on vivait dans le même immeuble que vous !"
Ce soir, au coucher, A. murmure :"Ça fait peur". R. demande si , quand on divorce, on a le droit de vivre ensemble à nouveau. Et moi, en leur répondant je vois les regards dans la petite maison derrière la glycine et le lilas. La colère, la lassitude, la détermination, la tristesse. Ce qui se délite et ce qui se construit.

En écho, cette chanson que j'aime beaucoup et que nous apprenons ces jours-ci avec celui dont je partage la vie. La version de Jeff Buckley m'enchante particulièrement. Et vous, laquelle préférez-vous ?



3 commentaires:

caco a dit…

Celle de Jeff Buckley...
Mais je l'ai peut-être trop entendue.
Et puis elle me rappelle certains souvenirs à la remontée un peu difficile. En lien avec le sujet de ton article, comme c'est étrange ;)

Lise a dit…

Caco
J'ai pensé à toi aussi en l'écrivant.Je t'embrasse fort.

Mamzelle Hérisson a dit…

Oh, les deux ! mais j'ai découvert la version originale de L. Cohen bien après celle de J. Buckley. Dans les deux cas, ici aussi, souvenirs plus ou moins doux, plus ou moins amers associés...

Tiens, il faudra que je publie une photo que j'ai prise pendant les vacances - ton billet m'y a immédiatement fait penser.