Le bonheur d'enfance comme un rayon de miel à peine sorti de la ruche, entrecoupé de moments de désespoir soudain et sans fond. Puis toutes ces années fades où je mourais de peur de me noyer dans le gouffre de ma propre tristesse tout en détestant la superficialité des fêtes et des rires joyeux. Faisant semblant d'être là alors que je n'étais nulle part.
Et puis j'ai pris l'eau ( ou l'eau m'a prise), j'ai laissé mes larmes me tremper, m'avaler parfois, me laver aussi de la peur de la tristesse parfois pire que la tristesse elle-même.
L'eau était noir de suie, mais aussi douceur de soie.
Dans son sein vivaient de drôles de créatures marines, vieilles comme le monde, ni prêtes à être apprivoisées, ni agressives. Juste indifférentes à ce que le monde pensait d'elles.
Je les ai observées d'abord. Puis je me suis amusée de leurs jeux et de leurs circonvolutions, prête à les suivre dans leurs folles danses énigmatiques, semblables et pourtant si neuves.
J'ai failli me joindre à elles pour toujours mais le souffle me manquait, la terre ferme me manquait, et la chaleur du soleil. Dans un dernier sursaut, je me suis arrachée à l'étreinte des profondeurs pour rejoindre la surface, retrouver le poids de ma chair et de mes os, essorer mes peines, les mettre à sécher, goûter le soleil et les rayons de miel.
Le soleil n'est jamais plus beau que reflété dans les abysses marins.
Et puis j'ai pris l'eau ( ou l'eau m'a prise), j'ai laissé mes larmes me tremper, m'avaler parfois, me laver aussi de la peur de la tristesse parfois pire que la tristesse elle-même.
L'eau était noir de suie, mais aussi douceur de soie.
Dans son sein vivaient de drôles de créatures marines, vieilles comme le monde, ni prêtes à être apprivoisées, ni agressives. Juste indifférentes à ce que le monde pensait d'elles.
Je les ai observées d'abord. Puis je me suis amusée de leurs jeux et de leurs circonvolutions, prête à les suivre dans leurs folles danses énigmatiques, semblables et pourtant si neuves.
J'ai failli me joindre à elles pour toujours mais le souffle me manquait, la terre ferme me manquait, et la chaleur du soleil. Dans un dernier sursaut, je me suis arrachée à l'étreinte des profondeurs pour rejoindre la surface, retrouver le poids de ma chair et de mes os, essorer mes peines, les mettre à sécher, goûter le soleil et les rayons de miel.
Le soleil n'est jamais plus beau que reflété dans les abysses marins.
4 commentaires:
Tu te souviens des conseils de Clarissa : Trouver sa vrai famille, trouver son pays.
"Là" où il n'est plus besoin de faire semblant d'être là.
Le jour où enfin on se ressent enfin vivante, il n'y a pas d'erreur possible, ce pays là, on sait l'avoir atteint.
Fille de l'onde et du soleil. Comme Aphrodite alors ;-)
Bizz
Dans mon pays, j'ai découvert des habitants de l'air, de la mer, de la rivière et...des bois :-) Quelle chance !
Quant à Aphrodite, tu as le chic pour aller au cœur...de ce qui me fait peur. J'ai si longtemps voulu la voir comme une fille un peu simplète voire carrément méchante ( la fameuse pomme de la guerre de Troie) alors qu'il y a tant à découvrir en sa compagnie. Trouver Aphrodite en moi, au détour du bois, en voilà un drôle de hasard !
Je t'embrasse ( as-tu poussé ta promenade plus loin ?)
Simplette Aphrodite, bigre! Je vois que nous avons dû avoir une éducation fort proche ;-))
C'est l'archétype de la femme Femme, déesse de la Beauté (pas celle prônée par l'Oréal et consort), et des arts. Si tu as un peu de temps, vas voir sur ce site "http://goddess-power.com/aphrodite.htm". Il y a un test très bien fait pour connaître "son" archétype. De m'être retrouvée Persophone m'a permis d'avancer à une certaine époque (pas si lointaine).
Pour moi, la promenade continue, j'ai même trouvé ma future maison 8-))
Bizz de l'Arpenteuse des bois
Très probablement ;-) C'était Athéna et peut-être aussi Demeter mes préférées à l'époque, même si j'avais déjà du mal à associer guerre et sagesse ...
Quant à Aphrodite, je m'en vais étudier ça de près (je te raconterai la suite ;-)
Ta maison ressemble à une maison que j'ai vue dont le toit se soulève ;-) Tu as du thé au chaud ?
Je t'embrasse, Arpenteuse des bois
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