vendredi 10 avril 2009

Compte à rebours arrêté

Pendant la dernière semaine, je me suis accrochée à l'idée de ce soir, à l'extrême bord d'une semaine de vacances tant attendues.
J'ai continué à courir le sprint habituel, entre le travail, les formations, mes temps de mère et d'épouse, d'amie et de coach.
J'ai joué avec ma fatigue, de renoncements en coups de colliers.
J'ai pris sur moi quand l'énervement aurait mangé mes dernières ressources, enchaînant pirouettes et histoires de clown.
J'ai évité toute confrontation à moi-même, laissant de côté le tapis, le blog, essayant de dormir le plus possible.

Au moment d'éteindre mon ordinateur au bureau tout à l'heure j'ai ressenti ce pincement qui me prend à chaque fois que je dois faire une pause, ce brin de culpabilité à laisser les autres se dépatouiller de ce que je n'aurai pas fini. J'ai pris le temps d'un dernier tour au ralenti, de consignes en salutations et relectures pour apaiser cette angoisse du changement de rythme, du manque. Les vacances arrivent à point nommé si je me sens à ce point indispensable !

Ce soir comme un basculement.
Lâcher d'abord ce qui fait mon quotidien avant d'être disponible à ce qui survient.
Rêve de ces saveurs à laquelle j'aspire sans plus pouvoir y accéder depuis des semaines, celles de l'instant. Surgissement des feuilles toutes neuves, pluie des pétales sous les giboulées, éclat du soleil et de la pluie, et tous les gazouillis.
Un temps pour le lien.
Un temps pour me retrouver les pieds sur terre, dans mon ventre et dans mon cœur.

Rendez-vous de l'autre côté.

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