mardi 23 décembre 2008

Dans le tamis

Des mailles de temps plus lâches,
l'inaction des vacances.
Au fil de ce qui reste de mes journées,
mon démon préféré n'est que plus visible,
celui qui dit que je n'existe que si je sers...


Aussitôt débusqué, il se tait, confus,
une petite fille se blottit dans mes bras pour pleurer,
que lui reste-t-il pour cacher sa nudité ?


La caresse d'un doux feuillage d'amitié,
la soie d'un brin d'amour de soi,
les merveilles de la terre et du ciel pour peau de pêche,
l'amour comme cheval ailé,
la vie qui souffle tout autour,
et la fait palpiter, virevolter comme feuille au vent
que souhaiter de plus grand ?


Car qu'importe de servir si l'on n'est point...

2 commentaires:

Isabelle ! a dit…

Nous n'habitons pas le même angle de l'Ennéagramme, et pourtant… comme je me retrouve dans le questionnement qui est là exploré à mots couverts.

Chez moi, c'est la certitude de n'avoir aucune valeur intrinsèque, et donc de ne pouvoir être aimée pour ce rien — quand ce n'est pas cette moins que rien — que je suis.
Pas d'autre alternative, alors, que de dépenser une énergie folle à tisser la toile de l'illusion de ce que je ne suis pas.
Tout ça pour quoi à l'arrivée ?
Être incapable d'accueillir le bon que l'autre me renvoie.
Puisqu'il ne sait rien, cet autre, du vil piège auquel je l'ai pris.
Et n'être pas davantage capable — alors ça, c'est un comble ! — de supporter que mes vaines contorsions récoltent ce qu'elles méritent, à savoir… rien !
Ce qui est tout de même, que je ne l'oublie pas, leur but avoué…
Ah la la… paradoxe quand tu me tiens :-p

J'ai découvert il y a peu cette chanson qui résonne foooooort dans cette impasse qui n'ouvre en moi que plaie inexorablement à vif…

N'empêche… je n'oublierai pas de sitôt l'échange que nous avons eu cet après-midi au téléphone, toutes les deux.
Parce qu'entre aveux de toi et visions de moi, tu m'as dit de ces choses… quand j'y repense :-o
Je ne reviendrai pas ici sur ce que je peine tant à accueillir.
Pour autant, je ne le rejette pas non plus, parce que ce serait aussi te repousser, toi… et ça, ben non !

Je veux par contre te redire ces paysages chamarrés… chavirants, aussi… que j'ai vus défiler sous mes yeux à mesure que les vibrations de ta voix les déroulaient au creux de mon oreille.
Un camaïeu qui allait des larmes au rire.
À l'heure où je t'écris, chacune de ces nuances continue de résonner en moi comme en ces instants précieux où nous étions chacune à un bout du fil.
Comment douter davantage que celle qui sert est aussi… est D'ABORD celle qui est ?
Et, pour tout dire, celle qui aime.
Celle que j'ai la chance d'avoir rencontré, de côtoyer, d'apprendre à connaître, d'aimer telle qu'elle… EST !

Je t'embrasse, Lise… fort.
En espérant pouvoir sans tarder le faire pour de vrai :-)


PS :
Tu sais quoi ?
Y'a pas à dire… cette journée était vraiment celle des cadeaux téléphoniques.
D'abord, il y eut celle de nos amis de retour en France pour les fêtes de fin d'année.
Et puis… TOI !
Enfin, celle que je n'espérais pas bien qu'elle me l'ait pourtant promis la main sur le cœur il y a quelques jours de ça.
Celle que j'aimerais tant te faire rencontrer un jour.
La seule à qui j'ai offert le même disque de toi… et qui a lu la dédicace, elle ;-)
Voilà pour l'épilogue de la belle histoire que tu as lue ailleurs…

Lise a dit…

Quoi dire sinon merci +++ et le reste en privé, bientôt j'espère ;-)
Je t'embrasse, Isabelle !