mercredi 6 mai 2009

La vibration à l'intérieur

Je repoussais l'échéance depuis plusieurs mois ( presque...3 ans !).
Celle de me remettre sérieusement au violon.
Autant bidouiller avec mes fils ne déclenchait qu'un peu d'amusement, autant c'était la panique à bord de retrouver un guide sur ce chemin. Spectre de la contrainte, des douleurs dans le dos, des défauts si ancrés, de l'insuffisance du son.

Les hasards (?) de la vie ont mis sur mon chemin il y a quelques semaines une femme rayonnante qui m'a expliqué vivre le violon comme je vis le yoga. Je ne pouvais pas reculer plus longtemps. D'autant que je lui offre en retour ce que j'aime pratiquer.

Premier cours en début d'après-midi. Un cours de posture essentiellement.
Remettre le corps dans son axe.
Accueillir le violon comm un enfant qu'on caline,
Trouver la position du bras, celle qui laisse le pied, le coude, la main le porter dans un bel élan terrestre.
Celle de la main droite savourant le poids de l'archet, prête à le poser sur les cordes comme un oiseau sur sa branche.
Et puis laisser le son traverser mon corps, résonner à l'intérieur, là où se blottissent tant de larmes, manifestement. Elles ne sont pas sorties mais je les ai senties dans cette séance si douce et si forte à la fois, présentes. Un réservoir de larmes que je n'avais jamais contacté encore.

C'est une immense surprise de pouvoir ressentir cette intimité charnelle.
Comme une nouvelle rencontre. J'en suis encore abasourdie ce soir.

6 commentaires:

zelda a dit…

(Envie de chuchoter, pour ne pas déranger la paix qui vibre entre tes mots. j'aime ton nouveau libellé ...)

Lise a dit…

(merci :-)

Mamzelle Hérisson a dit…

Si je te dis que mon vrai regret musical, c'est de n'avoir jamais appris le violon ? Aucun autre instrument, à part peut-être la clarinette aux accents si humains, ne me fait autant vibrer. Et je lis tes mots, et l'empreinte en creux de ce violon que je n'ai jamais tenu contre mon cou revient me brûler l'âme...
Certaines souffrances sont presque plaisantes. Merci de m'avoir rappelé mon violon-fantôme, et d'en avoir si bien parlé !... :-)

(Où t'avais-je perdue, tout ce temps ??)

Lise a dit…

Tu peux démarrer si ( quand) tu veux. je connais une fée ;-)

(jamais tu ne m'as perdue. Je te suivais de loin sans oser commenter, en respectant cet espace particulier des métamorphoses...)

Amitiés

Materia Prima a dit…

Et bien, le son je l'ai aussi laisser traverser mon corps ce week-end.

Par le chant, et c'est..... étourdissant (au minimum). On se demande bien pourquoi on repousse des échéances si gratifiantes. ;-))

Bisous

Lise a dit…

J'ai lu chez toi. Oui, le son, c'est impressionnant. Son de création et de destruction, tout est possible.

de la confiance, et tout est possible ;-)

Des bises aussi