mardi 18 août 2009

Une nouvelle porte

Il y a la petite porte rouge, celle qui ouvre à la créativité et à la joie.

J'en ai découvert une autre. Une petite porte presqu'invisible sous les cicatrices.
On la trouve en tatonnant, à la douleur qui vrille jusqu'au coeur.

Prendre un instant de solitude.
Observer le silence à l'intérieur et attendre que l'angoisse montre son nez.
C'est là qu'elle apparaît.
Très impressionnante avec ses cloux rouillés, ses toiles d'araignées sinistres et ses lourds cadenas.
Pas besoin de clé car, aussi étonnant soit-il, la regarder avec lucidité et détermination, puis la pousser tranquillement suffit.

Laisser s'échapper le souffle froid, parfois fétide, prendre le temps d'accoutumer le regard à l'ombre soudaine et accepter inconditionnellement ce qui se présentera.
Et là, presque toujours apparaît une créature. Nul ne peut dire à l'avance quelle sera la bête, garenne, loup efflanqué ou hérisson en boule.

Prendre le temps est la seule solution. Et puis écouter son coeur qui dicte les étapes et les arrêts.
Parfois se taire, parfois chuchoter, parfois danser, parfois chanter une petite méloppée.
Caresser ou rester à distance.
Rester ou partir pour mieux revenir.

Une fois apprivoisée, la créature bondit hors de sa cache, parfois frôle en passant, d'autres fois reste à distance, et disparaît dans le grand Tout.

Prendre son souffle, sourire, et attendre la prochaine respiration solitaire.

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