dimanche 8 mars 2009

Réouvrir

J'étais claquemurée, gris dedans-rouge colère dehors, larmes pas loin sous la cendre brûlante.
La fatigue n'était pas seule responsable, mais surtout cette impression de gâchis, de pente glissante, de me faire du tort toute seule par incapacité à dire non, à arrêter quand il le faut.
Besoin de m'occuper de moi, contre tous d'abord, mais surtout pour moi, retrouver ce pas solitaire qui me manque tant, et que je contribue à raréfier tant tous ces chemins ouverts vers d'autres possibles attirent mes pas.

Pour une fois ne pas succomber aux possibles , aussi tentants soient-ils, pour écoper un peu la vague géante, avant qu'elle ne me jette à terre une fois encore.
Chercher l'image plutôt que les mots, et l'émotion plutôt que l'intellect.
Un peu de paix.

Et sur la grève du matin pourtant bien gris, une ré-ouverture. Sons sans mots, sensation intense du corps, difficulté et promesse, comme un accouchement. Suivi d'une colère intense, flamboyante, destructrice et pourtant constructive aussi, d'une certaine manière...

Un effort encore ce soir, me mettre à mes devoirs de yoga, une belle heure intense et productive, et me voilà de nouveau alignée. Corps, cœur et esprit prêts pour cheminer un peu encore sur ma route, avec ses hauts et ses bas. Comme c'est dur parfois d'y rester, de ne pas rêver d'un ailleurs imaginaire dont l'herbe synthétique serait verte à l'infini...

2 commentaires:

Materia Prima a dit…

A quoi ressemblerai une vie sans la colère, sans le chagrin, sans doute à l'herbe synthétique qui verdoie à l'infini :-)

Le tout, c'est que cela permette aux deux partis d'évoluer.

Ca c'est philosophie d'une ex très grande colérique !

Et oui, nous sommes loin d'être parfaites, c'est pour ça que nous sommes bien vivantes ;-))

je t'embrasse, et plein de soleil à toi, dans le ciel et dans le coeur

Lise a dit…

Cette herbe, je crois qu'elle vient d'un livre de Christian Bobin...il faut que je retrouve.

Merci de partager avec une autre grande colérique qui l'est un peu moins depuis qu'elle l'assume ;-)

De la vie, de la grande, et qu'elle flamboie de toutes nos joies et nos détresses ( avec l'amitié en prime, quelle fête !)

Je t'embrasse (et t'écoute de loin cette semaine, avant que tu me racontes la tienne ;-) (au fait, à quand notre session de chant ?)