vendredi 6 novembre 2009

Sur la crête

Faire des pieds et des mains pour grimper, encore et encore.
Avec fougue, enthousiasme.

Sentir la vie partout fourmiller sa chaleur, le coeur battre à plein, les joues rougies.
Savourer les couleurs d'automne, la mousse sous les doigts, le silence et le bruit de mon souffle.
Me sentir en sécurité dans l'étreinte de la grande et douce forêt.

Arriver sur la crête. M'assoir au soleil.
Laisser le coeur s'apaiser, écouter le vent siffler un peu dans la grande paix autour.
Contempler le pin qui pousse, imperturbable et grandiose, au dessus du vide.

Et puis me poser la question.
Grimper encore ou repartir dans la vallée ?
Oser ou pas marcher sur la crête dans le vent, sortir de la maternelle sollicitude de la forêt et entreprendre autre chose, découvrir encore ?
Risquer les pieds sur l'étroit chemin où l'on ne peut avancer que seul et avec la confiance au coeur?

Cette fois-là, ce n'était pas possible. Je n'ai pas osé.
Depuis quelque chose me réveille, comme s'il était temps. Temps de regarder au-delà.
Temps d'oser franchir la peur et aller voir de l'autre côté, la Vie au-delà.
Ne pas tarder de peur de reculer encore devant l'obstacle.
Mais pas seule, accompagnée.

Encore du chemin en perspective.
Merci à ceux et celles qui m'entourent et sans qui oser ne serait tout simplement pas possible...

2 commentaires:

Isabelle ! a dit…

Ce soir, ce sont trois chansons de Bernard LAVILLIERS que j'ai "tablaturées".
Et ma pensée s'échappait jusqu'à toi, forcément !
Et tu étais là, tellement proche…

Il y avait "On the road again".
Comme un écho à tes mots, ainsi qu'à la Pensée du Jour qui m'a saisie ce matin au réveil : " Je marche pour savoir où je vais." (GOETHE)

Avec toi, amie, je suis en chemin.
Et tu sais, toi, jusqu'à quel point…
Que la semaine qui balbutie ses premières heures offre à tes pas un chemin à tracer.
Je t'embrasse… et à tout bientôt ;-)

Lise a dit…

Et bien j'ai décidé de m'arrêter avant de voir ce que je veux vraiment. Alors ce week-end du rien, du rien et encore du rien. Et du grumpf, forcément aussi...
Et ce matin j'ai repris le chemin du souffle.
besoin d'essayer de trouver mon chemin de l'intérieur, d'abord.

Merci de ta présence, amie. Je me réjouis moi aussi de ce que la vie nous offre :-)