mercredi 24 juin 2009

Recouvrer la vue et l'odorat

Appeler la douceur, ça passe d'abord par le point de ce qui fait mal, des besoins insatisfaits.
Appeler la colère à la rescousse.
Prendre des mesures pour mettre un terme à ce qui est injuste.
Me positionner clairement.
C'est en cours.

Faire le point sur ma route,
Accepter d'imaginer la sortie du salariat,
me renseigner, prévoir les contacts à prendre, esquisser un plan de travail.
Même si rien de concret encore, des pistes s'ouvrent, qui me libèrent déjà.
Je sais qui je peux contacter pour commencer à explorer.

C'est bien sûr accueillir la douceur de l'amour et de l'amitié.
Sa tendresse,
des petits bras potelés autour de mon cou,
Ce petit mot en forme de fleur qui me touche tant
ces appels et ces messages,
ces conversations dans la cuisine en épluchant les fèves
ces confitures pleines de soleil et de rires.

Doux comme un rayon de soleil sur la joue.

Ça passe aussi par prendre soin de moi.
Dire que ça ne va pas.
Prendre quelques jours à ne rien faire,
ou en tous cas à ne pas travailler dans la dureté.
Voilà qui se fait.

Et puis, recouvrer la vue et l'odorat.
M'émerveiller de ce magicien jouant avec ses cartes dans le rer,
de la petite fille qui tourne et tourne autour de la barre du métro avec un sourire enchanté.
Être saisie par le parfum des acacias en fleur à la sortie du métro, et ralentir le pas.
Goûter la lumière éclatante qui décline doucement jusqu'à tard.

M'abandonner à la vie, de nouveau.
Retrouver le ciel.

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