Bon, et bien...

...il se trouve que je ne sais plus que dire ici. Peut-être que la vie est ailleurs, tout simplement.

Pas de nostalgie, non. Je me sens pleine de la douceur trouvée en posant ici brindilles, feuilles, plumes douces , et petites trouvailles, comme pour un nid douillet.
L'envol est a présent nécessaire à la suite de l'aventure.

Et puis, être en lien est possible bien au-delà de ces pages ;-)

Alors, au revoir ici, à bientôt sous d'autres cieux.

Cadeau d'hier, cadeau d'aujourd'hui

Hier, un double arc en ciel sur le ciel plombé

Aujourd'hui, un nid tapissé de douces plumes où se blottir l'après-midi ;-)

"Petites" choses

Accepter la solitude pour être en lien.

Me poser chaque fois que nécessaire.


Je ne suis plus ici et pourtant, ce lieu est important pour moi, même quand il semble déserté.

Terre de soleil

Besoin de neuf

Je suis en plein tests de couleurs et de nouvelles mises en page ici. Des turbulences sont à prévoir dans les prochains jours ;-)

Dans les bois ( 2)

Le sous-bois



Les jonquilles

La coquille

Provisoirement retirée des flots, je partage le soleil d'un rebord de fenêtre avec un chat tigré.
Un vent léger souffle dans mes circonvolutions, un vent couleur de jonquille et d'eau vive, loin des rumeurs de houle, de quoi chuinter une mélodie aigrelette et polir autrement mes abysses nacrés.
Mais je sais toutefois que mon rôle est ailleurs, à abriter un mollusque rosé, puis un autre, ad infinitum, jusqu'à redevenir sable et eau.

Dans les bois

Dans les bois tout à l'heure,

• les centaines de feuilles de jonquilles, dressées dans leur vert tout neuf au milieu des lichens, des feuilles brunes un peu délavées par l'hiver,
• les embrassades un peu excessives des ronces,
• les arbres comme de grands frères penchés, souriants
• quelques rayons de soleil jouant à cache cache avec les troncs noirs
• et cette odeur de sève.

Allégresse du printemps revenu.

Mes excuses

Je me suis rendue compte hier soir de l'abominable chanson que je vous infligeais, amis lecteurs, depuis la mise en ligne des photos du nouvel an chinois.
Toutes mes excuses !

L'imagination

Ces mots qui coulent et mettent des formes sur l'impalpable, dédiés à celle qui m'offrit une balade, ce matin, dans sa charrette à foin bleue.

"L'imagination est ce qui reste de la participation à l'harmonie possible, celle du rêve et celle du premier jour. Faculté de la beauté. Tout patient qui invente l'image efficace est un artiste ou un sage. L'artiste qui se glisse tous les jours entre le rêveur et le petit enfant. Imagination encore entre le rêve et la réflexion. Le rêve par ce qu'il nous donne à la naissance notre héritage, la réflexion parce qu'elle est indispensable à la mise en œuvre de la création."
François Roustang, Qu'est-ce que l'hypnose, p52

La traversée

Drôle de lagune.
Il me faut rejoindre la terre ferme mais il est si difficile d'avancer quand si peu de points d'appuis affleurent. Et puis sont-ils solides ou trompeurs ?

Il me fallait un guide dans cette aventure. Elle s'imposait à moi, ma sœur en métaphore. Alors je suis allée la trouver. Un espace très lumineux, très doux, au milieu de la verdure. Sa table ronde, son visage sérieux et souriant. Et sa voix, calme et assurée.

Nous avons pris le temps.

Je n'ai pas fini la traversée, mais je suis équipée pour la réaliser à mon rythme, en confiance, avec des pauses chaleureuses sur un tapis chamarré. Le chant comme support quand je risquerais de perdre espoir.

Et la joie de voir l'œuvre se faire, presque une "œuvre au noir".

Lagune

Ce serait un paysage d'eau.
Dans les tons très doux de certaines aquarelles. Vert, gris, brun. Un rien de blanc, une touche de bleu au fond du ciel.
Un vent léger ferait frissonner les herbes plates au bord du courant.
Une barque immobile. Le léger clapotis des flots contre sa vieille coque vermoulue.

Un paysage d'entre deux mondes. Comme la brume dans ce livre merveilleux et envoutant. Le grand Meaulnes bien sûr.
Une porte de l'imaginaire au milieu du réel, ou tout du moins ce qui en tient lieu.

Il resterait à savoir ce que l'on veut en faire, de cette porte.

Bon. A vous de voir. Me direz-vous ce qu'il en est ?

Princes et princesses

Petite, je n'ai jamais été aussi heureuse un jour de carnaval que dans cette robe chinoise tout simple que ma tante m'avait ramenée de Paris.

La Chine, terre de rêves d'enfant, avec l'Australie.
Si étrange, si brutale, si émouvante.

Alors je suis toujours très émue par le défilé annuel du nouvel an chinois. J'imagine ce que c'est d'être ainsi entre deux cultures, entre deux peuples, entre deux appartenances.

Dragon de feu

"Le jeune Dong-Dong pense souvent au "Grand Dragon", son cerf-volant perdu lors d'un vol au-dessus de la Cité interdite et qu'il a fallu remplacer...
Un beau jour, il lui vient cette question : "Au fait, qu'est-ce qu'au juste qu'un Dragon?"
Son grand-père lui répond : "Un dragon peut déclencher le tonnerre, souffler le feu, libérer les vents et déchaîner la tempête. Il peut faire aussi tomber la pluie."
Et sa grand-mère ajoute : "un dragon a une tête de lion avec des cornes de cerf et des yeux de tigre, un corps de serpent couvert d'écailles et des pattes griffues comme celles d'un aigle. Il est le symbole de la force, de la chance et du bonheur.
- S'il vous plait, une histoire de dragon..."implore Dong-Dong.
Après avoir tiré sur sa pipe, son grand-père commence : "Il était une fois, dans les temps très anciens..."
Dragon de Feu- Chen Jiang Hong


Il était une fois, un dimanche glacial, un grand dragon couleur d'or...

Lendemain d'orage

Comme d'habitude, il suffit que j'écrive le calme pour que vienne la tempête et inversement. Pfuiiit, qui a dit que la bestiole était logique !

Mais ce matin, dans le ciel lavé, j'ai vu clairement une des sources possibles, et certaines des ornières où je me suis fourvoyée dans mon désir de trouver des solutions aux problèmes.
Bon, j'espère ne pas y retomber de si tôt...mais je ferais mieux de ne plus rien écrire ;-)

Et en prime à ce billet plus que sibyllin, une photo du vert dans la neige ( DVMEH a frappé ici aussi !)

Calme

Un calme tout sauf plat s'installe depuis quelques jours ( semaines ?).
Sans aller par-delà les crêtes, sans voler jusqu'à la lune, sans plonger dans mes gouffres secrets.
Paradoxe incroyable de ce qui arrive quand on décide de ne plus le chercher.

J'en profite jusqu'au prochain orage.

Du coup je ne sais plus trop quoi écrire ici. Il faut que je m'habitue à habiter cet équilibre nouveau.

Dire quoi ?

Dire quoi ?
Que la mer est calme tout au fond, sous la couche de stress.

Et puis ?
C'est tout. Juste que c'est bon

Les pépites

Elles brillent, ou craquent sous la dent, ces pépites de surprise.

Elle s'invitent au cours des journées parfois mortellement grises, couleur de cendre et de colère rentrée.

Hier, deux cadeaux.

Au cours d'un rendez-vous de travail au sujet bien peu glamour, s'invite le Ploutos d'Aristophane. Occasion de renouer avec cet humour tellement décapant sur un sujet actuel. L'argent, l'argent, qui peut être comme un désir sans fond. Sans assouvissement possible, sans limitee Et en arrière plan la fragrance enjôleuse des lauriers roses de cette nuit d'été à Epidaure. La bouffonnerie et les pitreries des acteurs sur cette scène antique. Merveille d'enfance.

Et puis aussi et surtout cette discussion sur la philosophie et la littérature, leur place dans nos vies. De quoi renforcer, approfondir la complicité professionnelle qui s'est nouée cette dernière année.

La deuxième pépite, c'est une discussion impromptue avec mon voisin de bureau pour quelques semaines. Je le croise depuis quasiment 10 ans, et hier, je lui dis que je vais œuvrer sur les conditions de travail des équipes et aimerais en discuter avec lui aussi. Et là, après une hésitation d'un instant, il me raconte comment la biodanse a changé sa vie, l'a reconnecté à son corps, à sa sensibilité, a ouvert son cœur.

C'était très bon d'échanger ainsi dans la douceur.

Bien improbables pépites, et pourtant...

Picorage de la semaine

Réduire la voilure ce n'est pas non plus s'enfermer, oh ça non ! Ma curiosité je la revendique !
Alors voici mon "picorage" éclectique de la semaine à la bibliothèque :


Couleur de peau : miel
Une très jolie BD autobiographique. Un enfant coréen qui , à 5 ans, est adopté par une famille Belge. Le narrateur raconte sa vie quotidienne, la différence, les angoisses et les désirs, avec beaucoup d'humour.
Pour en savoir et voir plus : ici




Manuel pratique de la couture, en écho à mes ravaudages du dimanche. précis, technique et complet, de quoi écarquiller les yeux devant tout ce qui reste à apprendre. mais tout apprendre n'est peut-être pas indipensable ;-)





Les carnets secrets de Li Yu. Pour la découverte tous azimuths de l'art de vivre chinois. Le feuilleter est déjà tout un programme; Du fauteuil chauffant de l'empereur au brûle parfum, en passant par la cuisine,de quoi rêver au coucher pendant des semaines.




Corto Maltese : Mu
Parce que je n'en ai jamai lu ( honte sur moi).
Qualques pages et je suis déjà sous le charme du dessin, des dialogues, de l'atmosphère. Que du bonheur




Bouge-toi de Nadine Gordimer
Parce que j'ai aimé lire "un amant de fortune il y a quelques semaines.
Pas encore feuilleté ;-)





Voilà pour moi. Et vous ?

Trois

Les trois Parques, souveraines et distantes.

Ravauder

En écho à Meerkat.

Exhumer la boîte à couture de la commode. Cette boîte en bois et cuir réalisée par ma grand mère il y a a si longtemps mais qu'elle n'a pas eu le temps de doubler.

Prendre les ciseaux, la bassine du linge à coudre, et m'y mettre.
Commencer par le bonnet d'un camarade de M., déchiré dans une bousculade de la cour de récré. le prendre sur mes genoux pour lui faire faire la moitié du travail, au moins. Son sourire ravi de tirer l'aiguille.
Recoudre à petits points serrés les poches trouées des pantalons d'A. La poche droite, toujours, celle des clés.
Puis mes petits hauts à bretelles, mis de côté pour cause de bretelle décousue, justement.
Une couture de cardigan aussi.

Petite satisfaction de faire ce qui a été repoussé tant de fois, délectation de prendre le temps de le faire de mon mieux, jeu du choix de la bonne couleur de fil ( ce soir du noir, du rouge, du rose, du bleu, du mauve), léger crissement des ciseaux.

Un petit pas dans ce quotidien dont je ne veux plus laisser filer les mailles.

A faire froid dans le dos

Comment scotcher 5 garçons tout à fait plein de vie ( et une mère de 4 ans et demie), blottis les uns contre les autres, fascinés. Et bien, Coraline a réussi ! Petit miracle, ça marche même plusieurs fois de suite ;-)

Le mal et la beauté

"[] le mal et la beauté constituent les deux extrémités de l'univers vivant, c'est-à-dire du réel. Je sais donc que, désormais, il me faudra tenir les deux bouts : en ne traitant que l'un et en négligeant l'autre, ma vérité ne sera jamais valable. Je comprends d'instinct que sans la beauté, la vie ne vaut probablement pas d'être vécue, et que d'autre part une certaine forme de mal vient justement de l'usage terriblement perverti que l'on fait de la beauté."

François Cheng, Cinq méditations sur la beauté, p20.

Quelle rencontre...


Ici une interview de François Cheng sur ce livre.

Un autre regard sur la santé

Un lien vers un article sur l'immunité.

" Si le virus déclenche des maladies, c’est qu’il est avant tout porteur d’une information entraînant une modification de l’ADN de la cellule visée" [...]Mais ces modifications ne sont pas des agressions, ce sont des opportunités pour que l’organisme évolue et s’adapte. [...] C’est là le grand secret des organismes pour rester en vie. Ils doivent s’adapter aux conditions qui les entourent. Un organisme qui n’évolue pas se sclérose et finit par mourir. Alors que celui qui s’adapte, s’enrichit, survit et grandit. En fait, les virus sont une opportunité d’évolution de l’ADN. "

Mon challenge

Mon challenge à moi, c'est d'en faire moins...

Ces dernières semaines, j'ai abaissé mon niveau d'agitation :

• un séquence de yoga tous les matins et quelques petits breaks dans la journée pour relâcher la pression,
  
• moins de contacts électroniques ( sms, mails),
• moins de temps sur l'ordinateur,
  
• moins de réunions, et mieux préparées,
  
• une liste de tâche et des priorités
  
• autant que possible travailler à la maison au calme,
• diminuer le nombre de courses et les concentrer.

Bon.

Reste à ce que le travail soit mieux réparti :

• faire participer un peu plus les enfants au quotidien,
• ne pas prendre systématiquement en charge tous les dossiers qui n'avancent pas,
• déléguer tout ce qu'il est possible de déléguer.

Ma future chef estime que c'est aussi un axe de progrès pour moi ;-) je ne l'ai pas contredite !

Un petit pas après l'autre, mais garder le cap. Et sourire !

D'ici et d'ailleurs

Un pied dedans, un pied dehors, parfaitement impliquée, et cultivant le recul, je cherche l'équilibre.

Un fête où le professionnel et le très intime se mêlent, où le sérieux et la fête sont deux faces de la même pièce.
Dommage pour ceux qui n'en voient qu'une, qui n'en vivent qu'une, moi je fais la fête, résolument, ce qui ne m'empêche pas de pleurer sur la souffrance dans les cœurs, ici et ailleurs, de communier avec ceux qui sont touchés, dans l'amour.
Puis de rentrer au nid douillet, légère, et prête à écouter , à être câline et douce, auprès de ceux qui m'ont été confiés quelques années, le temps de grandir et de se révéler.
Vivre puis mourir, mais vivre d'abord. sans remords ni regrets, vivre mon humanité.

PS : je me sens incapable de répondre aux messages et aux commentaires ces jours derniers. Mes pensées volent vers vous qui passez mais ne savent plus se poser sur un clavier. Ca reviendra sans doute ;-) amitiés.

Changer d'ère

2009 comme une année de construction.
Apprendre, expérimenter, planter et regarder germer.
Me relever fourbue, dos en compote et mains calleuses.
Heureuse du beau travail accompli, mais parfois fatiguée au point d'être vidée de toute énergie et le moral en berne.

2009 comme une année riche d'amitiés et de rencontres.
Ma famille de cœur s'agrandit, s'enrichit de ceux et celles avec qui je peux pleurer et rire dans la même phrase, partager notre humanité.
Du bonheur, beaucoup, mais parfois aux dépends du temps avec les miens, du temps pour moi.

2009 enfin comme un cap.
Celui d'une découverte essentielle, celle que tout est entre mes mains, seconde après seconde, pour mieux être. Quelques semaines de recul avant de retomber dans le tourbillon, de me laisser à nouveau aspirer par ls vieilles habitudes. Mais leur souvenir est inscrit. Je sais pouvoir être ainsi à nouveau.


Alors pour 2010 je n'ai qu'une résolution.
Préserver la lumière, le recul. Les ressources aussi, sommeil, nourriture et solitude.
Et laisser faire. Laisser être pleinement ce qui est déjà présent.

Happy new year !

De la légèreté et de l'ancrage,
de l'amour et de la solitude,
du vert sauvage et du noir lumineux,
du silence et des exclamations de joie.

Je vous souhaite une année 2010
de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel,
pleine de bonheur et d'amour.