jeudi 26 novembre 2009

Journée ronchon

Dans ma quête de mieux-être, je cherche à chaque instant à prendre plaisir à ce que je vis, à observer avec curiosité, à accueillir avec gourmandise.

Mais bon, tout n'est pas que joie et bonheur au quotidien. Alors à force de ne pas écouter mes petites tristesses et exaspérations, la colère monte, la grisaille submerge tout.

Hier, je me suis offert un mercredi "ronchon". Sans objectif autre que celui de faire de petites choses que j'ai laissées trainer ces derniers temps. Feuilles de maladie, petits paquets doux à envoyer, restes de listes de fournitures à acheter, linge à plier.

Une petite sieste plus tard, et le téléphone sonne.
Et miracle (par étonnant de sa part !), j'ai été accueillie telle quelle. Avec ma ronchonitude.
Au point que tout cela s'est vite envolé dans de grands éclats de rire.

Je devrais m'offrir plus souvent ce genre de cadeaux ;-)

mardi 24 novembre 2009

La pelote

Petite, j'étais fascinée par la Hulotte, et la découverte des pelotes de réjection.

(Au passage, passez voir les expos photos des lecteurs, cela vaut le détour !)

Alors, si mon terrain d'activité n'est pas aussi naturel que je le souhaiterais (cela manque singulièrement d'arbres, d'herbe, de petits rongeurs et autres cris nocturnes !), il est des crises d'angoisses qui permettent de partir en quête avec loupe et pince à épiler.

Suivre à reculons la piste des idées noires,
trouver le grain de sable déclencheur,
l'observer avec admiration pour son œuvre gigantesque,
le remettre à sa place sur la grève nettoyée à grande eau,
avaler une grande bouffée d'air frais en observant l'horizon dégagé
pour repartir d'un pas léger.


samedi 21 novembre 2009

Confirmation

Toute à ma confiance nouvelle, j'avais osé sollicité en septembre un bilan de ma pratique.
Et ce soir, après ces deux jours intenses d'apprentissages et de remise en question, je n'osais plus leur rappeler cet échange. Nous n'avions pas le temps d'un bilan approfondi, j'étais trop dans le vacillement pour y être prête.
Alors I. a pris les devants avec cette douceur parfois masquée par son exigence, mais dont je n'ai pas douté un seul instant depuis notre première rencontre. Ce moment aurait lieu.

Comme je leur disais à quel point leur retour m'était précieux, C. m'a bien précisé que ma perception devait être mon seul guide. Certes, c'est un guide exigent et fidèle, si je sais l'écouter. Mais leur regard a tant de valeur pour moi. Non pas tant parce qu'elles sont mes profs, mais à cause de leur discernement, aiguisé, du respect qui les anime à chaque instant dans la transmission de leur art, du retour précis qui me sera fait, et qui m'aidera à éduquer mon guide intérieur.

"Tu fais les erreurs de ceux qui ont compris " me dit-elle. "et c'est plus difficile en formation". "Bien sûr tu n'es pas à un niveau de perfection, mais tu peux te faire une idée plus précise en atelier".

"C'est que je veux avoir un niveau suffisant pour aider sans nuire. M'installer l'année prochaine vous semble-t-il envisageable ?". "Observe ceux qui le sont déjà et prends ta décision" me dit-elle avec un grand sourire.

Cette parole comme un adoubement. Émotion.

A savourer

mardi 17 novembre 2009

Rêver réalité

Découvrez la playlist le jour s'est levé avec Téléphone

Il y a deux ans déjà je rêvais mon projet professionnel, je le dessinais, l'écrivais, dans un moment d'abandon et de confiance.
Il se trouve que touche après touche, le rêve devient réalité. J'en ai été frappée d'un coup l'autre soir, en retraçant les derniers événements à une amie chère...

Comme s'il suffisait d'être pour devenir (et d'y travailler ardemment, sans relâche, avec passion et humilité, en sachant que le début d'une route n'est pas sa fin, et qu'il n'y a pas de fin).

Je n'ai pas pourtant atteint cette sérénité permanente dont je rêve depuis toujours ;-) peut-être un tout petit peu plus de capacité à jouer avec ce qui arrive, à me relever de ce qui me fait trébucher, de ces embuches récurrentes où m'entraîne le non-amour de moi.
Que de rencontres de cœur sur cette route, où altérité et fraternité ne s'opposent pas.
Que de murs qui tombent, de fenêtres qui s'ouvrent, mais aussi de gouffres inconnus ou trop familiers.

Alors, surtout continuer à rêver ma vie, écouter ma petite fille enthousiaste et malicieuse, sauter dans les flaques, danser, chanter, écrire, pleurer aussi.
Oser vivre.
Oser être celle que je suis en dehors de toutes les histoires que je me raconte, "en dehors des cases".
Oser ouvrir mon cœur et me départir, petit à petit de mes peurs, après les avoir accueillies, à un rythme respectueux de mes possibles.
Oser me faire confiance.

Et être ici, maintenant.

vendredi 6 novembre 2009

Sur la crête

Faire des pieds et des mains pour grimper, encore et encore.
Avec fougue, enthousiasme.

Sentir la vie partout fourmiller sa chaleur, le coeur battre à plein, les joues rougies.
Savourer les couleurs d'automne, la mousse sous les doigts, le silence et le bruit de mon souffle.
Me sentir en sécurité dans l'étreinte de la grande et douce forêt.

Arriver sur la crête. M'assoir au soleil.
Laisser le coeur s'apaiser, écouter le vent siffler un peu dans la grande paix autour.
Contempler le pin qui pousse, imperturbable et grandiose, au dessus du vide.

Et puis me poser la question.
Grimper encore ou repartir dans la vallée ?
Oser ou pas marcher sur la crête dans le vent, sortir de la maternelle sollicitude de la forêt et entreprendre autre chose, découvrir encore ?
Risquer les pieds sur l'étroit chemin où l'on ne peut avancer que seul et avec la confiance au coeur?

Cette fois-là, ce n'était pas possible. Je n'ai pas osé.
Depuis quelque chose me réveille, comme s'il était temps. Temps de regarder au-delà.
Temps d'oser franchir la peur et aller voir de l'autre côté, la Vie au-delà.
Ne pas tarder de peur de reculer encore devant l'obstacle.
Mais pas seule, accompagnée.

Encore du chemin en perspective.
Merci à ceux et celles qui m'entourent et sans qui oser ne serait tout simplement pas possible...

mardi 3 novembre 2009

Pluie d'or