samedi 28 février 2009

Sous la neige

Pour l'Amie de l'autre côté de la fenêtre

L'eau et la vie toujours là sous le manteau glacé de l'hiver,
promesses de printemps,
il m'a semblé les voir à travers ton regard,
même si je n'ai pas ton talent

Laisser le temps en silence distiller les ingrédients d'une rencontre,
quand elle sera propice,
espérer de meilleurs auspices,
et t'envoyer mon amitié.

vendredi 27 février 2009

J'aime le train ( 2)

Cette fois je n'étais pas seule dans ce train qui me ramenait d'un pays d'amitié, de neige et de fromage fondu. Les enfants , plongés dans leurs jeux et leurs lectures, m'ont laissé me blottir dans ma bulle, enveloppée dans mon châle -couverture, musique aux oreilles, pour savourer ces presque-quatre jours rafraichissants, nourrissants, joyeux et émouvants.

Pas de mots ce soir pour décrire ce que j'ai reçu de ma petite ( si grande !) soeur d'adoption et de sa famille si pleine de vie et d'amour. Juste quelques photos pour illustrer ce grand décrassage des yeux, des poumons et du coeur.


Ce soir, la forêt, en trois couleurs.

Bleu

Doré

Rose

lundi 23 février 2009

La suite des merveilles


Il y a quelques mois, j'avais rencontré à la journée des métiers d'arts une jeune femme qui créait marionnettes et masques. De fil en aiguille, elle avait mentionné ce théâtre grand comme un mouchoir de poche, le Théâtre aux mains nues. Nous y sommes allés aujourd'hui voir le Miroir Coi.

De la musique, cet espace mystérieux de silence qui entoure les marionnettes, leurs yeux immenses et si étonnamment humains.
Yeux écarquillés, cœur palpitant, déroutés par l'absence de mots, adultes et enfants écoutaient, observant ce ballet étonnant. Grande émotion partagée.

Bonheur qu'au-delà du facile, du prêt-à-consommer, il y ait encore des espaces où les questions sont plus importantes que les réponses.

Cette fois

Cette fois, je ne passerai pas outre les signaux bien connus, yeux qui piquent, trais tirés,
pour danser toujours plus loin sur la route de ma fatigue.

Je ne décrocherai pas le téléphone pour une de ces conversations amicales qui me comblent,
je ne regarderai pas jusqu'à point d'heure ce film conseillé depuis longtemps,
je ne sauterai pas d'une page à l'autre jusqu'au bout du monde,
je ne finirai pas la tablette de chocolat.
J'irai dormir, maintenant.

Demain sera une belle journée.
D'autant plus belle que je serai capable d'en profiter.

Quelques recherches plus tard...








Et oui, j'ai été si fascinée hier par la beauté des dessins que je suis allée voir de plus près.















D'abord l'histoire du livre lui-même sur Wikipedia.








Le blog du film.










Et enfin j'ai fouillé pour trouver certaines reproductions dont voici quelques exemples.


Quelle beauté ...

dimanche 22 février 2009

De la beauté plein les yeux

Brendan et le secret de Kells m'a ravie aujourd'hui.
Une histoire pleine de finesse, des personnages touchants, et des images à couper le souffle.
Les enfants ne disaient rien ( c'est rare!), à tel point que j'ai crains un moment qu'ils ne se soient ennuyés mais non, ils étaient juste sous le charme.

Un petit extrait :



vendredi 20 février 2009

Eclaircie

Hier, elle m'appelle.
Me laisse un message où elle s'excuse d'avoir abusé de mon temps l'autre soir. Me propose de la rappeler puisqu'elle est en vacances, mais seulement si elle ne me dérange pas. Sa voix est à nouveau dynamique, avec ce sourire un peu ironique qui lui est particulier.
Ça tombe bien, puisque je sors m'aérer 10 minutes dans cette journée qui sera longue, très longue.

Je peux enfin lui dire combien j'ai été émue de sa confiance.

Elle me raconte la suite des événements.
Suite à notre conversation, elle s'est décidée à dire oui, et à poser ses conditions.Celles-ci ne correspondent pas à celle du "preneur", et le choix s'ouvre à nouveau. Une autre région, d'autres postes possibles, de nouveaux entretiens en perspective.

Mais surtout la certitude de ne plus être coincée dans un choix impossible, et dangereux pour elle.

Ou vertical ?

Horizontal ?

mercredi 18 février 2009

Passer aux choses "sérieuses"

Hier, je me suis offert un après-midi pour moi dans la chaos habituel.
De quoi ensoleiller ma semaine un peu plus .

Premier cours particulier de yoga avec celle qui me guide.
Elle a beaucoup apprécié ma lettre de motivation, me dit-elle, mais encore dans ma course, j'ai du mal à l'entendre. Toujours ce malaise à accepter les compliments qui je ne me fais pas à moi-même...
Elle me demande si j'ai des questions. J'en ai trop pour que ce soient des vraies questions, j'éprouve avant tout le besoin d'évoluer "sur le tapis", les mots sont trop "faciles" pour ce que je veux travailler.

Je suis arrivée avec en vrac toutes mes petites préoccupations :
  • ce souffle que je trouve trop court,
  • ma posture,
  • mes asymétries,
  • une grande envie/besoin de bouger, maintenant que la joie et l'énergie de vie sont là à profusion
et bien sûr le contexte :
  • cette vie trépidante où la volonté supplée souvent l'énergie du corps, jusqu'à épuisement parfois,
  • un peu de temps pour moi, un tout petit peu, pris grâce à un réveil matinal.

En quelques minutes, elle traduit mes demandes, les associent à ce qu'elle observe depuis plusieurs années maintenant, assemble les grandes lignes de ma séance personnelle, tout en "recadrant" sur le souffle, qui est moins un frein qu'un indicateur de mes limites.

Ce sera une séance "à tiroirs", avec une version courte adaptée aux 15 minutes des matins où je travaille, et une version longue, pour les jours où je dispose de plus de temps pour ma pratique. Car mieux vaut pratiquer très régulièrement sur des temps courts que longuement et rarement.


J'expérimente la séance.
J'apprécie de pouvoir poser des questions, commenter ce que je ressens, ce qui permets d'affiner encore la démarche, dans la fluidité, avec mon corps comme avec elle. Cette simplicité provient aussi de l'acceptation qui est la sienne de ce que je suis, là où j'en suis. Cette acceptation qui devient mienne, petit à petit(ce n'est pas le plus simple).

La séance est à la fois très physique, structurante pour mes muscles et mon souffle, et prévoit des temps de statique, et des temps "intérieurs".

Je suis une fois de plus impressionnée par la force de cette sensation qui me prend à partir d'un mouvement de bras très simple, la sensation qui est reliée pour moi aux moments où quelque chose bouge en profondeur, où quelque chose qui me protégeait dans une forme aujourd'hui inadaptée lâche. Une sensation que je touche parfois en écrivant ici dans mes pratiques d'autoguérison.
Et ce soulagement qui suit, respiration plus libre, regard confiant.


Puis nous avons échangé, longuement, de petits riens qui font la différence.
Je reviens sur ce que j'ai vécu, et je lui demande comment se manifeste ce qui est trop fort, à certains moments, pour ses élèves. Elle me raconte comment elle observe, dose le travail en fonction de ce qu'elle estime possible, à un moment donné, accueille ce qui vient.
Et puis me dit-elle, le yoga est un outil si puissant qu'il est précieux aussi de ne pas le maîtriser trop bien. Car nos tatonnements permettent à la vie de faire son oeuvre, sans que nous puissions penser faire autre chose qu'aider nos élèves à la laisser mieux couler en eux, quand toutes les conditions sont réunies.
Rigueur humilité, et une bonne dose de tendresse.
Je crois entendre celle qui aussi mon guide sur une autre route, même si la technique est très différente. Quelle chance d'être si bien entourée dans ma métamorphose.


Ce matin, rendez-vous avec moi-même à l'heure où l'aube pointe.
C'est dur, et en même temps tellement réjouissant de contribuer ainsi à construire ma vie.

mardi 17 février 2009

Force de vie

D. me raconte tout à l'heure comment elle vit jaillir un printemps les bulbes de tulipes que son fils avait plantés ... à l'envers !

Laisser la vie faire son œuvre, en ôtant juste les gros cailloux qui détourneraient son cours.

dimanche 15 février 2009

Un truc à écrire

J'ai un truc à écrire
qui traine depuis des jours, des semaines.

Un truc insignifiant,
ou peut-être pas tant que ça.

Peut-être le processus n'est-il pas bien abouti,
à moins que j'aie peur des horizons inconnus qu'il ouvre,
en moi.

Poser ma peur ici,
pour m'appuyer dessus,
et faire un pas.

vendredi 13 février 2009

Des larmes, encore, et pourtant...

Il y a un an, mes paquets la surprenaient et la ravissaient au petit déjeuner.

Ce matin, elle était en larmes en m'appelant, noyée dans son chagrin de presque toujours.
Et pourtant, surprise et heureuse de ne pas se sentir aussi abandonnée qu'elle se "plait" parfois à l'imaginer, grâce aux fleurs stylisées d'un foulard japonais.

C'est ainsi.
Semer un jour après l'autre quelques graines d'amour, pour un printemps hypothétique.

jeudi 12 février 2009

Expérience minuscule

Cotonneuse, opaque, tournée vers l'intérieur,
je tente en vain d'habiter mon corps,
mais l'information ne passe pas.

Ce cours qui d'habitude m'enchante, m'émerveille,
découverte de nouvelles sensations,
jeu subtil entre l'esprit et le corps,
là, je rêve de le fuir, tant je me sens démunie devant ce qui m'échappe.

Des larmes coulent, cadeau divin,
celui de l'abandon à ce qu'on ne maîtrise pas.
Et le soulagement, instantané.

dimanche 8 février 2009

J'aime le train

J'aime le train en solitaire, temps de décantation, temps de rêverie en contemplant le ciel.









A l'aller, ciel gris avec juste une touche de rose à l'horizon, la Marne languide, puis les champs assoupis sous le peu de neige qui demeure.

Révision studieuse de mes cours de yoga, sourire aux lèvres avec la perspective de cette journée cadeau, tellement bienvenue dans le "faire " perpétuel.






Au retour, un grand ciel digne du quattrocento, et cette volute de nuages si belle.

Elle pourrait bien provenir de cette petite maison -écrin dont le toit, un instant soulevé par une tempête intérieure d'une grande puissance, serait retombé ensuite, paisiblement...


Pour le reste ? J'ai profité comme chat au soleil.

mardi 3 février 2009

Dimanche


Deux fois que je publie ce message vide...Mais revenons à Dimanche

Après un samedi soir où j'ai revu avec plaisir, et émotion "Beignets de tomates vertes", le dimanche démarra dans une lumière éblouissante.
Celle qui illumine la montagne en hiver.
Une lumière qui dynamise, exalte, donne de la bonne humeur.
Déjeuner tardif de crêpes, en flânant, une fois n'est pas coutume.
Profiter d'être ensemble sans objectifs ni contraintes.

De quoi tester si nous étions tentés, cette année encore, par le défilé du Nouvel an chinois .
Mais la flemme me tenait, et les enfants renâclaient devant la perspective du long trajet en métro, de la foule où ils seraient compressés. Et ces pétards qui avaient littéralement terrifié notre plus petit l'année dernière.

Alors, quand un copain nous a appelés pour aller près de chez nous, nous avons sauté sur l'occasion d'une balade dans le froid, bien accompagnés.
Deux adultes, six enfants, un vent vif à rougir les joues et les oreilles, et cette lumière grisaillant qui annonce les temps de neige.
Le défilé ne fut pas très spectaculaire, mais suffisant pour nos oiseaux peu patients.

Un gouter improvisé dans un grand atelier donnant sur la rue, bien au chaud, a réconforté petits et grands. Vue sur le grand ciel miroitant.

Un de ces cieux qui m'enchantent par leurs jeux de lumière subtile.

Ombre et lumière, grand calme.
Et le lendemain, avant l'aube, la surprise d'un manteau ouaté et quasi immaculé, douceur et goût d'enfance. De quoi savourer cette carte postale peu courante d'une Défense sous la neige, un peu plus douce que d'habitude.