vendredi 28 novembre 2008

Mots d'amour

Quand elle les a tous dit en les pensant
Quand elle les dit, en passant,
les entend-il encore ?

Une caresse comme un mot d'amour,
un regard, en passant,
sa présence, la sent-il encore ?


Alors elle ne parle pas.
Alors elle n'entend pas.
Elle se replie et cherche le silence.

Chercher la solitude,
pour oublier l'absence;
dépit, rage et silence.


Fugaces esquives,
qui me glacent
quand je les voir danser,
ces lacets délacés.

Je crains parfois
qu'un jour notre danse ne se délite
même si je crois en notre feu.

Ses yeux, comme un charbon ardent,
mon cœur consumant
étoile esquissée.

Les billets

Il y a des soirs où je tourne et vire devant mon écran, guettant les mots qui s'échappent, traquant ce mal-être vague. Parfois j'en pêche un qui amène tous les autres à sa suite. Parfois, je renonce. Instants laborieux.

Il y a des jours où mon carnet me saute dans les mains tant les mots ont envie de jaillir. Je griffonne, fébrile, dans le métro souvent. Jubilation.
Je reviens ici pour ajuster, illustrer. Petite fierté.

Certaines fois, c'est une image qui vient, et qui en amène d'autres.
Fil tiré qui débobine la pelote, défait ce qui noue, et empêche de respirer pleinement.
Un souffle vient d'où je ne sais où, et que je sais juste.
Un souffle guérisseur.
J'oublie tout ce qui se passe autour, concentrée, portée.

Ou alors ce que je trouve ailleurs me donne envie de rebondir.
Un mur peint
Une chaîne comme celle-ci, trouvée ici, ici, et ...

C'est ainsi que se construit ce territoire, berceau de celle que je deviens jour après jour.

mercredi 26 novembre 2008

Le vide du trop plein


Beaucoup d'embouteillages à l'intérieur.
Ça klaxonne, ça bouchonne, ça pollue.

Les axes trop fréquentés ?
Je n'y ai pas (plus ?) ma place...
La générosité y devient naïveté.

Le vide du trop plein me poursuit,
je ne sais plus me poser, profiter,
juste accélérer encore un peu plus.
Mais le mur se rapproche...


Un grand coup d'air s'impose,
sur des chemins inconnus.


M'arrêter vraiment,
et m'effondrer dans l'herbe haute.
Y creuser un nid douillet,
pour me laisser chatouiller par les coccinelles,
endormir par les gazouillis amoureux.

M'étirer en baillant,
me faire chat,
entendre mon cœur me parler,
de l'instant présent
et respirer.


"Sous le soleil exactement
Pas à côté, pas n'importe où
Sous le soleil, sous le soleil
Exactement juste en dessous"

Dimanche 23, Elyséee Montmartre

J'étais si fatiguée et grincheuse que j'ai failli déclarer forfait. Mais j'ai eu honte soudain de mes états d'âme, alors qu'il avait le courage de continuer en dépit de sa maladie.

Finalement l'heure à attendre debout sous la pluie dans le froid glacial, la première partie moyenne n'ont pas émoussé mon plaisir.
Oui, j'étais au concert de Bashung dimanche dernier à L'Elysée Montmartre !
Grosse émotion à le voir ainsi marqué, et manifestement fragile, en dépit des bonnes nouvelles qui circulent ( ouf!).
Mais surtout un moment magique où sa voix fait naître des mondes étranges, poétiques, tendres ou angoissants.
Je n'ai pas pris de photos, pour mieux être présente, mais voici une petite video trouvée sur le net ;-)

dimanche 23 novembre 2008

vendredi 21 novembre 2008

Charade, comme une chanson douce et triste








Mon premier, pour cette vague inattendue qui l'a emmené il y a presque six mois.











Mon deuxième, pour celle qui s'agrippe comme elle peut à ce qui ne lui appartient pas, par peur de tout ce qui lui échappe.
Pour les fanas de Claude Ponti, le Couve-Touyour !











Mon troisième, pour une confrontation triste














Mon quatrième comme la balade de deux soeurs un instant réunies













Mon tout, pour une petite fille qui a croisé un écureuil aujourd'hui, s'est réjoui de ses pirouettes agiles et savantes, cette petite fille qui pleure son enfance ...




Ne cherchez pas, c'était juste, en images, cette journée très particulière...



Ce serait incomplet si je ne mentionnais ...









... celle qui a appelé et dont la voix irradie,















... celle qui souffle des pensées douces et fortes,









... celle qui danse, chante, peint et respire, et qui connaît bien ces magnifiques images puisqu'elle me les a fait découvrir ;-)










... et, bien sûr, celui que j'aime, dont les ailes ne sont que douceur, et qui n'hésite pas à se battre contre les dragons chaque fois qu'il l'estime juste!

samedi 15 novembre 2008

Jeu de cordes

Je voulais partager également la première partie du concert d'hier soir. Il s'agit du groupe italien "Musica Nuda".

J'ai aimé :
  • sa voix à elle, changeante, douce ou puissante,
  • les arrangements de contrebasse, très vivants
  • les jeux entre les cordes de l'instrument et les cordes vocales de la chanteuse
  • l'inventivité, et la fantaisie des jeux de scène
  • l'émotion et le rire mêlés.
Voici leur version de Roxanne :


Saga-cité : étranges rencontres (5)



Une signature poétique pour cette série de détails présentés ici, , , et encore .
Et le tout, comme un petit jardin partagé dans le 19ème arrondissement ;-)

Travail, qualité de vie, équilibre

Un séminaire pro de deux jours, où, lors de la soirée, en aparté, on aborde le sujet souvent tabou de la lassitude des managers, de leur travail le soir, le week-end, des 3 heures de mails par jour. Absurde, et pourtant ils n'osent même pas imaginer que ça puisse prendre fin.
Certains disent qu'ils ont du mal à imaginer un autre équilibre.
D'autres témoignent de fractures dans leur vie privée.

Je réalise que sans un petit garçon qui ne dormit pas longtemps, et un patron borné, je n'aurais pas fait le pas qui me protège aujourd'hui des dérives devenues la norme...Et qu'au passage, je n'aurais pas découvert ces passions qui aujourd'hui donnent du sens et de la perspective à ma vie personnelle et professionnelle, et me font espérer qu'un jour mon travail sera complètement en accord avec mes valeurs .

Un discours très enthousiasme de notre patron le lendemain sur la qualité de vie au travail, et ils osent en rêver.
Mais arriverons-nous collectivement, même avec son engagement, à sortir de cet engrenage si ancré dans la culture?
Je l'espère et pousserai autant que possible dans ce sens...

Alors, au concert de Lavilliers, à l'Olympia hier soir, cette chanson a fait mouche ;-)
J'ai choisi une video avec une interview pour la partager avec vous !







mercredi 12 novembre 2008

Saga-cité : étranges rencontres (4)

Prostrés,
casquette vissée,
rêves plombés.

Mais où sont leurs ailes ?
Où va finir l'énergie gâchée
de ces enfants prématurément vieillis ?

Je rêve que sous cette carapace de peur et d'ennui,
se cachent des coeurs battants,
et des espoirs miroitants.

Je rêve que le vent se lève,
apporte l'air frais du large,
et tous ces possibles bourgeonnants.

Et que la vie revienne,
comme sur ce mur gris.


Mon inspiration du jour est ici ...

mardi 11 novembre 2008

Saga-cité : étranges rencontres (3)

Roses ou bleus,
lourds de nos secrets,
ils volent paisiblement.

Ils traversent,
improbables
totems abordables.

Tendresse et mémoire,
sur ce mur gris
dans le silence gazouillis.


A un petit éléphanteau et à sa maman ;-)

Les soubresauts du vent

Le vent soufflait fort cette nuit, secouant arbres et volets, chuintant dans les cheminées.
Belle accalmie ce matin, avec un soleil serein.
Ciel tourmenté à nouveau cet après-midi.

Que dire de ces derniers jours, sinon qu'ils sont chahutés comme les cieux ! Des colères comme des tempêtes miniature, soufflant comme fétus les obstacles, me laissant brûlée, dos cassé. Quelques belles accalmies, encore plus douces dans ces paysages mouvants.

Et puis cette formation qui remue fort ce qui stagnait, m'aide à être plus vivante, petit à petit. J'y suis chez moi, même si c'est dur ! Je commence à accepter de regarder mes limites, et le chemin gravi.
Je voudrais pratiquer encore et encore ma passion. Mais me précipiter ne serait pas sage. Alors, travailler, et accepter que vienne ce qui doit venir, quand je serai prête, et sous une forme que j'ignore encore...

jeudi 6 novembre 2008

Saga-cité : étranges rencontres (2)

Une robe d'arc en ciel,
un poisson à son jupon,
des yeux soucoupes.

Une dégaine un rien altière,
un rien bohème.

Effraie-t-elle les oiseaux ?
J'en doute un peu ;-)
Ou peut-être quelques-uns des moineaux qui l'ont grimée,
un jour d'automne !

mercredi 5 novembre 2008

Saga-cité : Etranges rencontres (1)

A quoi rêvent ces yeux pleins d'ombre ?
Et cette bouche au pli amer, que se remémore-t-elle ?
Quel amour lointain, quelle rencontre fugace ?

De quel sort est-elle victime sur ce mur fleuri,
offrant sa tragédie aux yeux des passants ?

Changer, peut-être

Dire ce qui était tu, exprimer ce qui me rongeait, et l'entendre réagir, en tenant compte suffisamment de mes propos pour que je puisse y voir une évolution.

Je peine, mais ose espérer que je ne me bats pas contre des moulins, en m'attaquant à nos habitudes à toutes deux :
  • Sa colère comme défense au chagrin, son chagrin comme arme absolue, depuis tant d'années.
  • Ma fuite, par crainte de blesser celle que je devais "sauver", et ce constat toujours de n'être rien pour elle ou en tout cas pas ce que je voudrais être.
Je n'accepte plus l'inacceptable, alors je me bats, j'en découds, je saigne souvent. Nos joutes m'épuisent parfois et je n'abdique pas. Car les mots sortent, ceux qui n'ont jamais été dits auparavant, et avec eux une vérité pour notre relation, peut-être...

J'ose demander de l'amour, demander d'être entendue, reconnue.
J'ose refuser sa colère.
J'ose dire ma souffrance et mon attente d'un échange.
J'ose assumer mes choix qui ne sont pas les siens sans la juger pour autant.

Je veux croire que ces efforts titanesques ne seront pas vains. Pour moi tout au moins.
Même si c'est une des choses les plus difficiles que j'aie jamais faites, dans toutes ces années à chercher des défis, puis à me chercher moi...Même si j'aspire à la paix.

dimanche 2 novembre 2008

Marronnier

Où les feuillages des arbres éclairent plus que les chrysanthèmes...

Saga-cité : liberté de passer

Prière de ne pas stationner ..
Et la liberté de penser dans tout ça ?!?

samedi 1 novembre 2008

La femme squelette ( 2)

Pourquoi elle ?

Parce que longtemps je l'ai lu sans comprendre, ce conte,
j'étais un peu effrayée par ce paquet d'os sous l'eau,
par la mort sous-jacente,
dégoutée par cette chose bizarre qui s'accroche
sans qu'on l'ait vraiment souhaitée.


Et puis un jour il a pris sens,
j'ai compris dans ma chair
que l'accepter était m'ouvrir à l'amour.

Loin des paillettes et des bluettes,
des images qu'on construit
de soi, de l'autre,
accepter ce qui n'est pas beau,
ce qui a souffert,
tel qu'il est,
pour le transmuter en or.

Alchimie spéciale.


A l'heure où la peur revient,
garder en mémoire ce cadeau,
pour le renouveler,
comme le miracle du lever du jour.

Trous d'air de saison



Je me recroqueville
dans ma coquille de noix desséchée,

Je crépite et j'explose
dans ma peau de châtaigne passée au feu,

Je me délite dans la mousse
tel un champignon spongieux.

Je vole retrouver mes congénères
qui encombrent les rigoles,
de leurs tas rouges et jaunes.

Je ruisselle sous la pluie froide,
dans la nuit trop tôt venue.


Troublée par cette fête des morts,
je m'abîme, m'agrippe, m'escarmouche.

La peur revient,
une peur d'enfant,
sur laquelle la raison ne peut rien.


Alors, une fois la fatigue repoussée,
je chercherai la solitude
pour dénicher dans mon cœur
cette union qui promet le printemps.